La ligne CDG Express ne sera pas fonctionnelle pour les JO de 2024

31/05/2019


La gronde des élus locaux a finalement eu raison de l’avancée à marche forcée du projet de ligne ferroviaire entre l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et Paris. La ministre des transports vient d’annoncer que la ligne serait opérationnelle à la fin de l’année 2025 pour limiter l’impact des travaux sur le trafic actuel.



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Aller de Paris centre à l’aéroport Charles de Gaulle est un luxe que les visiteurs des JO de 2024 ne pourront pas s’offrir. La ministre des Transports, Elisabeth Borne vient d’annoncer que l’inauguration serait reportée à la fin de l’année 2025. « Le projet de liaison directe en vingt minutes entre la gare de l’Est, dans le centre de Paris, et le terminal 2 de l’aéroport de Roissy, ne sera donc pas opérationnel pour les Jeux olympiques de Paris 2024, comme cela avait été initialement annoncé et comme la France s’y était engagée dans le dossier de candidature auprès du Comité international olympique » souligne Le Monde .
 
Le gouvernement a finalement lâché du lest face aux élus locaux et aux responsables des transports régionaux qui s’inquiétaient des conséquences importantes sur le trafic quotidien de travaux d’une telle ampleur. « Missionné par le premier ministre, le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot, avait proposé deux scénarios au gouvernement. Le premier suggérait une mise en service à temps pour les JO, moyennant de longues interruptions du RER B et des réductions de service répétées – sans compter des risques accrus d’incidents d’exploitation. Le second renvoyait l’ouverture de la ligne à fin 2025 » rappelle le quotidien. Les 900 000 voyageurs qui passent chaque jour dans un rame du RER B ont finalement pesé plus lourd dans la balance. « La région Ile-de-France et la Ville de Paris ont salué la décision du gouvernement. Le décalage du calendrier n’éteindra toutefois pas l’opposition de principe de plusieurs associations d’usagers et des élus socialistes, communistes et écologistes à ce « train des riches », qui court-circuite les gares de banlieue moyennant un ticket à 24 euros » rapporte Le Monde. Sans compter l’impact sur le chiffre d’affaires des taxis.