L’idée d’un traité international contre le plastique fait son chemin

15/09/2021


A l’image des négociations climatiques, une poignée de chercheurs et de militants se positionnent pour le développement puis la signature d’un traité international sur les déchets plastiques. Une idée judicieuse alors que pour l’heure seule une poignée de pays post industriels ont mis en place des restrictions importantes.



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A quand un Accord international sur le plastique. A l’image de ce qui existe sur la biodiversité, le changement climatique ou d’autres grands sujets d’intérêt général, porter un texte engageant dans le domaine des déchets plastique puis suivre son implication pourrait s’avérer pertinent. D’autant que dans les océans la présence de plastique démontre qu’il s’agit bel et bien d’un sujet international. « D’où cette nécessité d’aboutir à un accord international, juridiquement contraignant, établissant des objectifs et des outils harmonisés pour l’ensemble des pays. « Des discussions ont déjà commencé entre les pays depuis 2016, dans le cadre de l’Assemblée nationale des Nations Unies sur l’environnement (Unea) », raconte François Galgani, qui fait partie du groupe scientifique lancé en parallèle pour accompagner les pourparlers. Pour Pierre Cannet, l’idée serait plus d’intégrer un traité international sur la pollution plastique à une convention internationale déjà existante. Celle de Bâle, par exemple, sur le transport des matières dangereuses. C’est l’une des options sur la table, confirment François Galgani comme Diane Beaumenay-Joannet, responsable plaidoyer plastique à Surfrider Europe. Mais la porte n’est pas fermée à l’idée de créer une convention internationale à part entière, disent-ils tous deux. Avec donc des COP dédiées, organisées pour suivre l’application de l’accord. Et même un groupe scientifique, à l’instar du Giec (pour le changement climatique) ou de  l’Ipbes (pour la biodiversité), chargé de faire l’état des connaissances sur la pollution plastique et émettre des recommandations » rapporte 20 Minutes .

Les conditions semblent bonnes pour lancer le processus alors que de plus en plus de pays, principalement européens, ont instauré et mis en pratique des plans de sortie du plastique. « Quoi qu’il en soit, le processus sera long. « Il faut compter une dizaine d’années pour une convention », évalue l’océanographe de l’Ifremer. Et depuis 2016, on a assez peu avancé, à écouter Diane Beaumenay-Joannet. « Les discussions menées dans le cadre des Unea ont jusqu’à présent visé à demander l’ouverture de négociations autour d’un traité international, raconte-t-elle. Le Rwanda et le Pérou ont déposé une résolution en ce sens, qui sera abordée à la prochaine réunion, en février 2022. » Il faut donc encore que cette résolution soit adoptée par une majorité de membres pour qu’on entre dans le vif du sujet » continue le gratuit. D’autant que les dépendances au plastique, semble être d’autant plus importante dans les pays en développement.