L’exploration des océans continue avec l'IODP

28/10/2013


Un nouveau programme international d’exploration et de forage, l’IODP (International Ocean Discovery Programs) va continuer pour 10 ans les recherches effectuées depuis 2003. Le but est de mieux comprendre l’environnement et les variations de climat. L’UE est le premier contributeur du projet.



IODP - William Crawford
En 2003, l’IODP (Integrated Ocean Drilling Program) est lancé. Il réunit l’Europe, le Japon, les Etats-Unis et le Canada comme membres actifs et la Chine, la Corée du Sud, l’Australie, l’Inde et le Brésil comme membres associés. Lancé pour 10 ans, il s’est achevé en octobre mais le nouvel IODP (International Ocean Discovery Programs) s’engage sur la même voie pour dix ans de plus.

Quatre thèmes de recherche

L’exploration du plancher océanique doit permettre de collecter des informations sur la structure de la Terre, des plaques et du climat. Les échantillons obtenus par forage (à plus d’un kilomètre de profondeur) sont analysés par des laboratoires, ils doivent donner des indications sur les constitutions organiques de la planète il y a des millions d’années.
 
Quatre thèmes de recherches sont fixés pour les dix années à venir : les changements climatiques et océaniques, la vie sous le plancher océanique, les mouvements en profondeur et leurs conséquences sur la surface et enfin les processus qui peuvent causer des risques humains à court, moyen et long termes.
 
Entre autres résultats, les chercheurs espèrent mieux comprendre la tectonique des plaques et donc les grands séismes et éruptions volcaniques. Lors des recherches, des hydrates de gaz ont été découverts sous l’Arctique, laissant présager la présence de ressources très importantes en gaz naturel. Les explorations scientifiques pourraient ainsi ouvrir la porte à des exploitations industrielles.

Consortium européen

Dès l’ouverture du projet en 2003, l’Europe participe activement aux recherches. Au travers du consortium ECORD, la France est impliquée avec 18 autres pays européens. La participation européenne est la plus importante du programme, devant les États-Unis et le Japon.
 
Le CNRS est chargé de la participation financière européenne du programme renouvelé. Celle-ci s’élève à 20 millions de dollars par année. La France fait partie des plus grands contributeurs avec un montant annuel de 5,6 millions de dollars.