L’écologie peut-elle être un courant politique ?

10/05/2016


Les multiples déconvenues du parti Europe Ecologie-Les Verts montrent l’échec pour le parti de faire de l’écologie un sujet de rassemblement. En récupérant le concept comme bannière, les représentants EELV risquent de brouiller encore plus les pistes entre les combats pour l’écologie et la sauvegarde du parti.



« L’écologie politique est morte, vive l’écologie politique ! » c’est avec ce titre évocateur que le site Slate.fr, aborde le sujet de l’avenir du parti Europe Ecologie Les Verts. La deuxième partie du quinquennat de François Hollande a été marquée par la crise de ce parti qui a pris plus de place sur le terrain des alliances rompues et renouées que sur ses sujets de prédilection. A tel point que le journaliste du site d’informations et d’analyses estime que « Cette fois-ci, l'agonie est proche. La principale formation incarnant l'écologie politique en France –affublée de l'étrange appellation Europe Ecologie-Les Verts qui en dit déjà long sur sa problématique cohérence interne– est au plus mal. Ce parti qui avait réussi à talonner le PS aux élections européennes de 2009 (16,3% contre 16,5% des voix) est engagé dans un périlleux processus conjoint de dévitalisation et d'isolement. »
 

L’écologie en courant politique

Le malaise vient surtout du fait que de moins en moins de personnes se reconnaissent dans la ligne du parti alors même que l’écologie n’a jamais pris autant de place dans le débat public. « L'écologie politique à la française a toujours été tiraillée entre la tentation de présenter seule ses idées aux électeurs et celle de passer alliance avec la gauche socialiste pour décrocher des élus au scrutin majoritaire » lit-on plus loin.

La question est loin d’être seulement politique. Les débats sur la transition énergétique, sur les nouveaux modes de production et de consommation doivent s’émanciper des différents courants partisans pour permettre un débat plus constructif. « Les malheurs de EELV n'impliquent nullement la disparition de l'écologie politique en France. Par leur ampleur, les questions environnementales demeureront, d'une manière ou d'une autre, dans l'agenda politique. Elles pourraient simplement s'exprimer dans la sphère publique tout autrement que ce fut le cas dans la dernière période » prévoit Slate.

Lire ici l’analyse du site Slate.fr