L’arbre à vent pourrait révolutionner le secteur de l’énergie

19/05/2014


La start-up New Wind vient d’installer ses premiers « arbres à vent ». Ces éoliennes nouvelle génération sont silencieuses et rentables même avec des vents faibles. À 25 000 euros pièce, ces arbres d’acier peuvent alimenter quinze réverbères ou une station de recharge pour voitures électriques.



« Tout a commencé par un jour sans vent au square du coin. Pas un souffle d'air et pourtant les feuilles bougeaient aux arbres. Et si l’on recueillait l'énergie de ce faseillement ? Multipliée par autant de feuilles que compte un arbre, quelle puissance cela donnerait ? » lit-on sur le site de New wind. Trois ans plus tard, brevets déposés et financements trouvés, la start up française installe trois prototypes de ces « arbres » qui fournissent de l’énergie.
 
Le principe est simple. Un tronc en acier de huit ou douze mètres, des branches équipés de feuilles qui sont en fait des mini-éoliennes. « En rompant avec cette course au gigantisme qui pousse les fabricants et ingénieurs à chercher le vent toujours plus haut avec des turbines toujours plus grosses, et toujours plus moches, nous avons fait d’emblée le pari de la proximité et de la micro électricité, allié à un design révolutionnaire puisque l’ARBRE À VENT abolit l’idée même d’éolienne » explique New Wind.

35 centimes le kilowattheure

L’arbre à vent est déjà rentable. À 25 000 euros pièce, les « feuilles » sont déclenchées par un vent supérieur à 2 mètres secondes. Le kilowattheure reviendrait au prix compétitif de 35 centimes et les fondateurs comptent faire encore baisser ce prix. « En produisant ainsi près de 200 jours par an au lieu des 100 à 110 jours habituels, l’ARBRE À VENT a un productible annuel meilleur que tous ses concurrents. L'économie sur la facture EDF en est d'autant plus grande, ce qui ajoute un avantage social à celui écologique évident en permettant un retour sur investissement beaucoup plus certain » affirme la start up.
 
Silencieux et moins envahissant que les éoliennes traditionnelles, le produit pourrait véritablement révolutionner l’approvisionnement en énergie. Ses créateurs vont jusqu’à proposer leur produit comme une alternative au nucléaire. Une installation est sensée produire assez d’énergie pour alimenter quinze lampadaires ou une station de recharge pour véhicules électriques. La mairie de Paris a déjà annoncé vouloir acquérir pour essai un exemplaire.