L’appel à la mobilisation du directeur des Hôpitaux publics de Paris

Sébastien Arnaud
25/03/2020


Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé un appel vibrant sur les ondes de FranceInfo. Il lance un appel pour des volontaires du secteur médical et liste les demandes urgentes.



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C’est un appel révélateur de l’état de la situation. Alors que l’on ne sait pas encore quand le pire sera derrière nous, la pression continue à monter pour les hôpitaux qui font face à un afflux de plus en plus important de malades graves du Covid-19. Le nombre de morts a explosé et – en excluant les nombreuses victimes dans les maisons de retraites – la barre des 1 100 morts en hôpital a été franchie. Une situation qui a poussé Martin Hirsch à lancer sur les ondes de FranceInfo un appel fort. « Aujourd’hui j’ai besoin de quatre assurances fortes », a commencé le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP).  

 

 « La première c’est que je puisse, face à chaque malade grave, mettre un respirateur. Je ne veux pas qu’on connaisse les difficultés qu’on a connues sur les masques sur les respirateurs qui permettent de sauver des vies » a-t-il commencé d’une voix tremblante. « La deuxième chose : on a besoin de tout le personnel, qu’il soit volontaire, ou qu’on fasse appel à la réquisition, et mon troisième point, je n’en parle que rarement, mais on a aujourd’hui des soignants qui font des efforts qu’on peut qualifier simplement de surhumains, il faut qu’on ait les assurances qu’ils auront la reconnaissance. Je ne sais pas si c’est des primes, c’est moral, et c’est pour le moral des troupes. Et puis quatrième chose : c’est les médicaments. Il faut qu’entre les industriels, les pouvoirs publics et nous, on ait les assurances qu’on ne soit pas en manque de médicaments » rapporte Libération

 

Martin Hirsch évalue l’accentuation de la crise au fait qu’il assure que les hôpitaux de Paris ne peuvent prévoir que sur trois jours, alors que jusqu’ici leur visibilité était d’une semaine. Après le week-end prochain, s’il n’y a pas de réponse massive à ses appels, il assure qu’il ne sait pas si les hôpitaux d’ile de France auront les ressources suffisantes pour faire face.