L’agriculteur qui essaye de réparer les dégâts de l’agriculture sur l’environnement

Sébastien Arnaud
09/04/2019


Le journal « Le Monde » brosse le portrait de Christophe Piquet, un agriculteur qui plante des arbres pour réparer les torts de l’agriculture intensive sur la nature. Un témoignage qui permet de saisir la complexité de la situation : entre joindre les deux bouts et préserver l’environnement, le choix est ardu.



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Produire plus ou préserver la nature ? Pendant des années Christophe Piquet s’est retrouvé gêné face à ce choix. Dans les colonnes du « Monde », le portrait de cet agriculteur de 61 ans permet d’appréhender avec finesse la question de la préservation de la nature des exploitants. « Il estime avoir sa part de responsabilité dans cette réalité, et n’en est pas fier. Christophe Piquet est fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’agriculteur. Il s’est installé sur les terres familiales en 1982. Petit, il aimait écouter les conversations des grandes personnes. « J’avais environ 12 ans. Je me souviens de mon voisin, également paysan, qui disait à mon père qu’il avait sali sa terre depuis qu’il y avait mis de l’engrais et des pesticides… Ces propos m’ont suivi tout au long de mon parcours. » Christophe Piquet le reconnaît. En tant qu’agriculteur, il a toujours été « coupé en deux ». Entre le fait de « produire toujours plus et mal » et son aspiration profonde à « respecter la planète ». « Pendant trente ans, je n’ai pas eu la conscience tranquille. Nos machines agricoles étaient de plus en plus grandes, performantes. On s’est adapté aux machines. Nous étions à leur service » » rapporte le quotidien.

Désormais, il lutte pour préserver la nature. Il explique avoir eu un déclic il y a dix ans au moment de la naissance de ses premiers petits-enfants. Il réalise qu’il élève ses bêtes sans qu’elles prennent l’air ou mange de l’herbe. Il converti son exploitation au bio et engage une campagne de plantation d’arbres : «  fin 2018, Christophe Piquet et des proches ont planté un millier d’arbres dans une des parcelles de son exploitation. Trente-deux hectares où vont pousser des dizaines de mûriers, de chênes et de châtaigniers. Cette pratique agricole qui associe, sur une même parcelle, arbres, cultures et animaux s’appelle l’agroforesterie. »

Lire en intégralité le portrait sur le site du journal « Le Monde »