L’Unesco dessine un cadre éthique pour l’Intelligence artificielle

24/09/2020


L’UNESCO a chargé vingt-quatre spécialistes d’élaborer un projet de recommandations éthiques à propos de l’Intelligence artificielle. Une mission qui a été saluée par l’ONU, dont dépend l’UNESCO.



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Ce que la technique permet, la raison peut l’empêcher. Les formidables possibilités offertes par l’intelligence artificielle sont une rupture technologique aux conséquences encore difficiles à saisir. La capacité des algorithmes à prévoir ou s’adapter à des situations de plus en plus complexes questionnent. Un sujet que l’UNESCO a décidé de prendre à bras le corps en lançant une mission de réflexion sur l’aspect éthique de ce sujet. « L'IA dessine une toute nouvelle frontière décisive pour l'ensemble des Nations Unies et pour le monde », avait ainsi déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres pour saluer l’initiative.

 

« Vingt-quatre spécialistes de renom, ayant une expertise multidisciplinaire dans l'éthique de l'intelligence artificielle, ont ainsi été chargés par l'UNESCO en mars dernier d'élaborer un projet de recommandation sur l'éthique de l'IA. L'UNESCO a par la suite lancé un large processus de consultations permettant d'obtenir le point de vue d'une multiplicité d'acteurs : experts issus de 155 pays, citoyens (via une enquête mondiale en ligne), agences des Nations Unies, et acteurs majeurs du secteur tels que Google, Facebook et Microsoft ou encore le secteur académique - de l'Université de Stanford à l'Académie chinoise des sciences -, ont pu partager leur point de vue et enrichir les conclusions du projet » précise le communiqué de l’agence.

L’UNESCO a envoyé le projet à ses 193 pays membres pour qu’une série de négociations suivent avant une adoption finale prévue lors de la Conférence générale de l’organisation en novembre 2021. « Nous devons garder les yeux ouverts, pour que l'intelligence artificielle se développe ''à notre service, et non à nos dépens''Nous avons besoin d'un socle robuste de principes éthiques afin que l'intelligence artificielle serve le bien commun. Nous avons souhaité que ce processus soit aussi large que possible puisqu'il s'agit bien d'un enjeu universel », a affirmé la directrice de l’UNESCO, la Française Audrey Azoulay, citée par le même communiqué.