L’ONU lance les bases d’un traité mondial sur les déchets plastiques

04/03/2022


L’ONU va créer un Comité intergouvernemental de négociation chargé de mettre en place un traité mondial sur la pollution plastique. Une première phase essentielle pour lutte contre ce fléau qui empoisonne notamment les Océans.



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Ce sont les prémices d’un mouvement international. Le président de l’Assemblée pour l’environnement des Nations Unis a enregistré une motion pour la création du Comité intergouvernemental de négociation. Cette instance sera en charge de l’élaboration d’un traité international contre la pollution plastique qui devra être prêt en 2024. « Le mandat prévoit d’élaborer des mécanismes de contrôle ainsi que des financements pour les pays pauvres et de coopérer avec le secteur privé, dans une industrie qui pèse des milliards. Il pourra aussi fixer des objectifs et définir des mesures « contraignantes » ou « volontaires », et prévoir des plans nationaux de lutte, tout en prenant en compte les « circonstances » spécifiques des différents pays. Selon l’OCDE, la pollution marine et terrestre au plastique serait par ailleurs responsable de 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique. Mais elle contribue surtout à l’effondrement de la biodiversité, pourtant essentielle pour lutter contre la crise climatique, selon le tout dernier rapport du Giec » raconte 20 Minutes.

Les délais sont longs avant l’élaboration d’un texte. Mais pour les responsables de l’ONU la période de négociations qui va débuter fin 2022 est essentielle pour qu’un traité efficace soit ratifié très largement. « Les défenseurs de l’environnement se sont félicités, tout en affichant leur vigilance sur le déroulement des négociations. « Nous sommes à un tournant de l’Histoire, où les ambitieuses décisions prises aujourd’hui peuvent empêcher la pollution plastique de contribuer à l’effondrement de l’écosystème de notre planète », a commenté Marco Lambertini, directeur général du WWF, tout en insistant sur le fait que « le travail est loin d’être achevé ». Graham Forbes, responsable du dossier plastique à Greenpeace USA, a salué un « grand pas en avant » qui « reconnaît que le cycle de vie entier du plastique (…) cause de la pollution ». Mais l’ONG promet elle aussi de ne pas relâcher la pression « tant qu’un traité n’est pas conclu et signé » » rapporte le quotidien gratuit.

Lire en intégralité l’article cité de 20 Minutes