L’Allemagne plaide pour une réponse européenne à la crise migratoire

Sébastien Arnaud
02/10/2023


Le président allemand Frank-Walter Steinmeier s’est rendu en Italie pour aborder la question de la crise migratoire. Soulignant le défi italien et affirmant que certaines localité en Allemagne aussi étaient elles aussi dépassées, il a plaidé pour une réponse européenne.



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Trouver une solution européenne est certainement le slogan le plus utilisé par les chefs d’Etat lorsque l’on parle crise migratoire. Une approche confirmée par la visite en Italie de Frank-Walter Steinmeier, le président allemand. « Face à l'afflux de migrants sur les côtes italiennes, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a plaidé cette semaine en Sicile pour l'élaboration d'une solution européenne à la question migratoire. Il réclame une répartition équitable des arrivants au sein de l'Union européenne (UE), ainsi qu'un renforcement des contrôles et de la surveillance des frontières extérieures de l'UE. L'Allemagne comme l'Italie ont « atteint leurs limites », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien italien « Corriere della Sera ». Les deux pays accueillent un grand nombre de migrants. «C'est pourquoi je prends les choses au sérieux lorsque j'entends résonner des appels de détresse venant d'Italie, mais aussi des communes allemandes », a souligné M. Steinmeier », selon les propos rapportés par un communiqué de l’État allemand.

 

Le regain des flux migratoires en 2023 relance les débats nationaux des pays du pourtour Méditerranéen, mais pas seulement. « Le président souhaite que l'Europe travaille « ensemble et avec concentration à des solutions humaines et viables à long terme » communes. « Dans les négociations sur le droit d'asile, il faut créer un mécanisme de solidarité durable pour que la solidarité ne soit pas seulement volontaire. » M. Steinmeier demande « que nous fassions tous des efforts pour que la charge demeure supportable et pour réduire le nombre d'arrivées ». M. Steinmeier a, par ailleurs, souhaité un « débat plus sincère » en Allemagne sur la question migratoire. « Je crois que nous avons besoin d'un débat très sensé pour définir quels sont les instruments possibles », a-t-il dit. Il ne faut pas en rester aux titres. « Nous ne devrions pas non plus nous draper de supériorité morale pour accuser les uns de misanthropie et les autres d'une politique qui ouvre les vannes » », ajoute le communiqué.