Imerys veut exploiter d’ici 2027 un gisement de lithium dans l’Allier

24/10/2022


Après le retour de plusieurs études de faisabilité et de rentabilité, le groupe minier Imerys annonce qu’il compte exploiter un gisement de lithium très prometteur dans l’Allier. Des centaines d’emplois sont en jeu avec un impact direct sur l’industrie des véhicules électriques.



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Ce pourrait être un des gisements les plus importants d’Europe. A l’heure de la transition électrique des véhicules, l’information est loin d’être anecdotique. « Le groupe de minéraux industriels Imerys a annoncé ce lundi la mise en exploitation minière d'ici 2027 d'un gisement de lithium dans l'Allier en France (centre), qui sera «l'un des plus grands» d'Europe, et servira à accélérer la transition énergétique en alimentant l'industrie des voitures électriques. L'investissement envisagé s'élève à un milliard d'euros pour exploiter pendant au moins 25 ans un gisement dont les «concentrations et quantités» ont été jugées «très attractives» au terme de 18 mois de sondages souterrains et d'études, a indiqué Imerys dans un communiqué » rapporte l’Agence France presse.

« Le gisement «devrait fournir une source domestique durable et compétitive d'approvisionnement pour les constructeurs automobiles français et européens et contribuerait largement à relever les défis de la transition énergétique» a déclaré Alessandro Dazza, directeur général d'Imerys. Le lithium est l'un des composants essentiels des batteries destinées à remplacer les carburants fossiles pour les voitures. Il a été identifié comme «critique» par la Commission européenne en 2020 » continue la dépêche.

Les perspectives d’une mine de cette ampleur en France sont de très bon augure alors que l’Union européenne a décrété la fin de la production des voitures thermiques en 2035. Depuis les projets d’usines de production de batteries électriques ont fleuri. Désormais ce sont les filières d’approvisionnement en matières premières qui sont l’enjeu le plus brulant. « Depuis les années 1960, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a identifié la présence de lithium dans le sous-sol de ce site, mais Imerys était jusqu'à présent resté extrêmement prudent sur la possibilité de l'exploiter, affirmant jusqu'au printemps dernier qu'il n'avait pas de confirmation de la teneur en lithium ni des méthodes à utiliser pour l'extraire de façon rentable. «En 2021 et 2022, Imerys a investi 30 millions d'euros», dont un million de fonds publics provenant d'un plan de relance français, pour financer une exploration et une analyse poussée du site » ajoute l’AFP.