Il faut juger le cout du plastique sur l’intégralité de sa vie

10/09/2021


Dans un rapport dédié à ce sujet, WWF souligne le coût sociétal, environnemental et économique du plastique. Une démarche intéressante qui rappelle que la rentabilité d’un produit doit toujours être déterminée sur l’intégralité de son cycle.



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Pas cher le plastique ? A produire oui, pour le reste rien n’est moins sûr. Car si l’on ajoute les coûts de traitements, les opérations de dépollution ou les conséquences néfastes à long terme, ce que nous coute le plastique devient exorbitant. C’est ce que souligne judicieusement le WWF dans un rapport à ce sujet : « Plastiques ; le coût pour la société, l’environnement et l’économie ». 

L’ONG affirme ainsi que chaque kilo de plastique coûte dix fois plus cher dans la gestion de son cycle d’existence que sa fabrication. Une estimation difficile à corroborer d’autant que le WWF affirme que la plus grande partie de ce coût repose sur les dégradations de la nature et particulièrement des eaux. « En se basant sur le coût des services écosystémiques, les auteurs du rapport estiment que la pollution des océans  associée au plastique produit en 2019 entraînera un coût minimum d'environ 3 100 milliards de dollars US (+/- 1 000 milliards) sur l'ensemble de son cycle de vie dans l'océan (un siècle, pour l'essentiel de ces coûts). Ce montant a été calculé sur la base d'études scientifiques évaluant la valeur des services rendus par les écosystèmes marins, la dégradation de ces écosystèmes  liée aux déchets plastique ou encore le volume de ceux présents dans les océans. Le coût environnemental lié aux émissions de CO2 est quant à lui évalué à 171 milliards de dollars. Vient ensuite le coût du plastique mis sur le marché en 2019 (environ 370 milliards de dollars) et le coût de gestion des déchets plastique (plus de 32 milliards de dollars) » rapporte Actu Environnement

Sans se prononcer sur l’exactitude de ces chiffres il faut reconnaitre que le raisonnement est implacable. On peut même y distingue rune piste pour lutter contre les déchets. Car en observant que ceux qui payent pour la gestion des déchets et leurs conséquences ne sont pas ceux qui produisent ou commercialisent des produits. Peut-être que faire porter la gestion du plastique à ceux qui le produisent pour des raisons économiques favoriserait l’émergence de solutions alternatives.