Greenpeace fait le lien entre changements climatiques et conflits

Sébastien Arnaud
22/09/2015


Les liens entre changements climatiques et préservation de la paix semblent parfois très mince mais en cette quarante huitième Journée internationale de la paix, l’Organisation non gouvernementale Greenpeace se pose la question.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Alors que les conflits se déchaînent partout dans le monde et que « la tragédie des réfugiés bouleverse l'Europe », l’Organisation non gouvernementale Greenpeace propose de plancher sur les liens qui existent  entre changements climatiques et préservation de la paix.

Le communiqué de Greenpeace souligne l’éventuel rapport direct entre bouleversements climatiques et conflits internationaux.

«Les changements climatiques participent à l'augmentation des risques de conflits »

Le communiqué de Greenpeace fait d’abord le lien entre la situation géopolitique qui sévit en Syrie et les changements climatiques. Ainsi,  l’organisation affirme qu’ « une guerre est toujours la conséquence de l'interaction de multiples facteurs. » Elle ajoute qu’ « en Syrie, les dynamiques politiques locales associées à des années d'oppression sont les raisons principales qui ont abouti à cette tragédie. Les longues et répétitives sécheresses sont un facteur en lui-même mais il serait hâtif d'affirmer qu'il a été le seul capable de faire basculer le pays dans une telle tragédie. »

Pour Greenpeace, « certains analystes avancent que ces années de sécheresse et la réponse inadaptée du gouvernement à la situation d'urgence a provoqué un exode rural massif qui a mis sous pression les centres urbains attisant les protestations anti-gouvernementales déjà vives. » Le communiqué affirme comme « certain » que « les changements climatiques participent à l'augmentation des risques de conflits en exacerbant des facteurs déclenchant comme la pauvreté, les crises économiques ou des institutions chancelantes. »  Greenpeace ajoute que « les populations vivants dans des endroits touchés par des conflits violents sont encore plus vulnérables aux changements climatiques. »

Enfin, Greenpeace tente de faire le lien entre accès aux ressources et changements climatiques.
Pour elle, ce sont « les ressources comme l'eau ou les terres arables qui mettent en premier le feu aux poudres. » Pour l’organisation, il est clair « que les changements climatiques malmènent ces ressources, les rendant soit impropres à l'utilisation et la consommation soit de plus en plus rares. Ce qui entraîne de terribles conflits. Mais il s'agit aussi des ressources énergétiques comme le pétrole ou le gaz. Une société qui carbure aux énergies fossiles, de plus en plus rares, favorise non seulement les changements climatiques par leur utilisation massive mais aussi les conflits pour leur accès de plus en plus stratégique. »