France Stratégie : il faut « sécuriser les investissement bas carbone »

11/12/2017


Le think tank public lié à Matignon France Stratégie publie un texte qui prépare le sommet parisien sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. D’après ce texte, les Etats doivent s’impliquer pour garantir une dynamique générale.



ILD
Mardi 12 décembre, Paris va organiser un sommet sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. Deux ans, et deux COP, après l’Accord de Paris, ces grands raouts internationaux deviennent de plus en plus communs, sans que l’on arrive à prendre des mesures vraiment révolutionnaires. Pourtant, jurent les autorités françaises, ce sommet est différent. Puisque le financement est le grand défi, un sommet organisé dans cet objectif précis est crucial. C’est ce que note un texte publié par France Stratégie sur son site qui s’arrête principalement sur le rôle des Etats pour enclencher une dynamique de financement.

« Cette volonté des États de réorienter les flux économiques sur une voie plus durable explique la mise en place de dispositifs tels que le marché du carbone européen depuis 2005, ou la contribution climat-énergie (CCE) – taxe carbone à la française –, en vigueur depuis 2014. Dans leur principe, il s’agit de rendre plus coûteuses les activités émettrices de gaz à effet de serre, qui constituent les moteurs du changement climatique actuel, et dans le même temps de rendre plus compétitives les activités compatibles avec nos ambitions climatiques » lit-on sur le site de l’institution liée à Matignon.

Les défis sont nombreux et pour avancer, le sommet parisien va devoir s’attaquer à des questions complexes. Comme l’explique France Stratégie, « la crédibilité de la montée en puissance sur le long terme de tels dispositifs n’est pas assurée. D’une part, alors que le rapport Canfin-Grandjean-Mestrallet de 2016 sur le prix du carbone, conforté par la commission Stern-Stiglitz en 2017, préconisait un prix plancher de l’ordre de 30 euros la tonne de CO2 pour entraîner la transition vers des modes de production moins polluants, la moyenne observée cette année sur le marché européen est de 5,5 euros. D’autre part, en France, pour les secteurs assujettis à la CCE, ce montant est fixé annuellement dans la loi de finances (30,5 euros aujourd’hui). De ce fait, il n’existe pas de garantie tangible, de moyen et de long terme permettant aux investisseurs de savoir si l’État tiendra ses engagements. »

Lire ici en intégralité la note de France Stratégie