Fichage de se cadres : le secrétaire général de Force ouvrière démissionne

17/10/2018


Pascal Pavageau, le Secrétaire général de Force ouvrière vient d’annoncer sa démission une semaine après les révélations dans la presse. Le Canard Enchainé avait en effet montré que la direction du syndicat a fiché ses cadres en leur accolant des qualificatifs souvent peu flatteurs.



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La situation n’était vraiment pas tenable. Après une semaine de secousses et un départ précipité en arrêt maladie, le Secrétaire général de Force ouvrière (FO) a finalement annoncé sa démission. Entré en poste il y a à peine six mois, Pascal Pavageau n’a pas survécu au scandale du fichage révélé par Le Canard Enchainé. L’hebdomadaire satirique a révélé dans son édition du 10 octobre qu’un fichier avait été réalisé qui qualifiait les cadres du syndicat dans des termes parfois limites : « franc-maçon », « trotskiste », « homo », « ordure ».

Dans un mail interne au ton combattif, le patron du syndicat a annoncé qu’il renonçait à sa fonction en dénonçant un acte de déstabilisation. « Visiblement, la cabale ne s’arrêtera pas làJe savais qu’en acceptant le mandat de secrétaire général, tous mes actes seraient passés au crible, mais jamais à ce point » commence Pascal Pavageau dans le mail à ses anciennes troupes, cité par Le Monde . «  Le désormais simple« militant » présente « sincèrement [ses] excuses » pour le « tableau relatif aux cadres de l’organisation », des documents, « certes stupides et déplacés, mais confidentiels ». Le fichier listait les préférences politiques ou la vie privée de cent vingt-sept responsables de fédérations et d’unions départementales, assorties de qualificatifs injurieux. M. Pavageau précise que la confédération a déposé plainte « suite au vol effectué dans le bureau de la responsable du personnel le 1er octobre ». « Plusieurs fichiers sensibles et confidentiels concernant les salariés et les secrétaires confédéraux du siège devraient être diffusés », prévient-il » continue le quotidien.

Se focalisant sur les raisons qui ont amené à la fuite du document, Pascal Pavageau tente de minimiser la portée du document sans remettre en question son existence. Une position difficile à tenir tant on imagine l’indignation – légitime – des représentants syndicaux si un patron fichait ses salariés.