Environnement : des spéléologues traquent la pollution souterraine

20/11/2015


Plusieurs opérations de dépollution sont pratiquées par certains spéléologues en France, qui participent ainsi à la sauvegarde d'un patrimoine souterrain, que souille une pollution invisible.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Des actions durables de dépollution sont menées par plusieurs spéléologues en France.

Un article en ligne du journal Le Parisien met en lumière ces actions souterraines qui contrent la pollution « invisible. »





 

Des passionnés de grotte au service du patrimoine

L’article explique que « depuis une dizaine d’années, encouragés et souvent parrainés par leur fédération, ces amateurs bénévoles entreprennent des actions locales », ajoutant qu’ « en 2015, une centaine de sites était concerné. »
Il ajoute qu’« au cours de leurs explorations sous-terraines, ces passionnés de grottes, avens et autres excavations, font souvent des découvertes peu réjouissantes. »

Ainsi, « à des centaines de mètres sous terre, certaines grottes ont été transformées en véritables dépotoirs renfermant des monticules d’ordures ménagères : boites de conserve rouillées, bouteilles, vaisselle, flacons de médicaments, mais aussi, des bidons d’hydrocarbure, de peinture, des batteries, des plaques de fibrociment. »

Benjamin Weber, président du Comité Régional de Spéléologie de Midi-Pyrénées, explique :
« Pendant longtemps, certaines cavités étaient utilisées comme décharge : on peut encore y trouver des voitures, des gros appareils électro-ménagers comme des réfrigérateurs, des réflexes qui heureusement tendent à disparaître aujourd’hui » ajoutant : « on peut aussi tomber sur des charniers de bétails ou d’animaux domestiques que les paysans jetaient dans les gouffres. Ces temps-là sont presque révolus, il y a plus de contrôles vétérinaires aujourd’hui, les animaux sont surveillés ».

L’article du Parisien explique qu’« afin de répertorier tous ces types de pollution, Benjamin Weber et ses équipes ont créé un ‘inventaire pollution’ pour la région Midi-Pyrénées qui permet d’informer les spéléologues pratiquants et d’organiser des opérations de dépollution. Au 31 mars 2015, cet inventaire recensait 271 sites dont 219 toujours pollués dans la région. »

Le but de ces actions est « de réhabiliter des sites pollués et d’alerter le public sur les conséquences des rejets sauvages de ces déchets, notamment sur l’eau potable qu’il faut à tout prix préserver. »

Un exemple emblématique de ces actions aura lieu le samedi 21 novembre : «  une vingtaine de spéléologues se mobiliseront pour nettoyer deux sites près de Rodez, l’Aven d’Ayrinhac et la grotte de Grate Paille. Dans ces deux cavités coulent des affluents du Lot et de l’Aveyron. Ils contiennent de nombreux déchets et charniers d’animaux. »

Lire l'intégralité de l'article du Parisien ici