Encore des coupes budgétaires pour le ministère de l’Ecologie

Sébastien Arnaud
11/06/2015


La France avait jusqu’au mercredi 10 juin pour présenter à la Commission européenne un plan d’économies de quatre milliards d’euros pour 2015. Avec 676,9 millions de crédits annulés, le gouvernement a atteint l’objectif en mettant une fois de plus le ministère de l’Ecologie à contribution.



La Commission européenne avait demandé à la France de mettre en place de sérieuses coupes budgétaires pour présenter un plan d’économies de quatre milliards d’euros pour l’année 2015. La date butoir était fixée au mercredi 10 juin. Le défi a été relevé par le gouvernement mais les mécontents se font déjà entendre.

La réduction du déficit est une opération douloureuse et impopulaire. Dans le cas de la France, l’interdiction d’utiliser certains mots comme rigueur budgétaire et les ambitions politiques du gouvernement tous azimuts jurent avec ces coups de semonces budgétaires.

L’écologie encore à contribution

« Si le budget du ministère de la Défense est conservé en l’état et celui de la Culture n’enregistre qu’une baisse symbolique de 3 millions, c’est le ministère de l'écologie qui est le plus touché avec 84,5 millions de crédits annulés, dont 58,9 millions dans les infrastructures et services de transports, 5 millions dans les paysages, 8,3 millions sur le programme  « Energie, climat et après-mines » et 3,5 millions sur la conduite et le pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables » rapporte Le Moniteur.fr

Cette différence de traitement conjuguée avec un discours environnementale très ambitieux, le tout à quelques mois de la COP21, jettent un peu plus d’huile sur le feu. Les Verts mécontents, les militants écologistes n’ont eu de cesse de multiplier les attaques cinglantes de la politique budgétaire de la France. Cette nouvelle distribution des crédits va continuer d’accentuer leur méfiance vis-à-vis d’un gouvernement qui avait expliqué que le ministère de l’Ecologie devenait un ministère d’Etat.

Le fait que le ministère du Logement soit aussi très largement touché ne va certainement pas faciliter les choses pour les discussions avec les écologistes. Ce sujet, cher aux représentants du parti EELV, était déjà relativement absent du débat public. La coupe de 39 millions d’euros supplémentaires devrait confirmer cette tendance.