En Éthiopie, le conflit au Tigré fait rage depuis bientôt deux ans

21/10/2022


Depuis novembre 2020, les forces gouvernementales d’Éthiopie affrontent les combattants séparatistes du Tigré. Malgré quelques trêves humanitaires, la situation reste très tendue.



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Les combats ont repris et l’inquiétude est au plus haut dans lé région du Tigré. « Le Secrétaire général de l'ONU a publié samedi une déclaration exprimant sa grave préoccupation face à l'escalade des combats dans la région du Tigré en Éthiopie, où les troupes gouvernementales et les forces séparatistes sont en conflit depuis novembre 2020. La dernière flambée de violence a commencé en août, après une trêve humanitaire fragile de cinq mois, entrainant l'interruption de l'acheminement des secours dans la région du nord de l'Éthiopie, où environ cinq millions de civils ont besoin d'aide » explique l’ONU par communiqué.

L’intensité des combats est palpable alors qu’un travailleur du Comité international de secours (IRC) avait été tué alors qu’il menait une mission de soutien. « Dans un communiqué publié samedi, l'agence a déclaré qu'un autre membre du personnel de l'IRC avait également été blessé dans l'attaque et que deux autres civils auraient été tués et trois autres blessés lors de l'attentat. Les travailleurs humanitaires et les civils ne devraient jamais être une cible, a ajouté l'IRC. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais le comté et d'autres régions du Tigré ont subi de multiples frappes aériennes depuis août » ajoute l’ONU.

 

Alors que des négociations gérées par l’Union africaine devaient avoir lieu en Afrique du Sud, elles n’ont finalement pas eu lieu : « Des experts indépendants de l'ONU ont indiqué, jeudi, qu'il y avait des motifs raisonnables de croire que des « crimes de guerre et des crimes contre l'humanité » avaient été commis par le gouvernement éthiopien dans la région du Tigré, avertissant que la reprise du conflit dans cette région augmentait le risque de « nouveaux crimes atroces ». La Commission internationale d'enquête de l'ONU sur les violations des droits humains commises depuis le début du conflit au Tigré « a des motifs raisonnables de penser que, dans plusieurs cas, les violations » des droits fondamentaux « correspondent à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.»