En Belgique, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon

23/10/2019


En Belgique, une campagne de sensibilisation annuelle, nommée "Action Radon 2019", vise à informer la population sur les risques liés au radon, ce gaz radioactif émanant du sous-sol, vise à stimuler des mesures de dépistage et à montrer les solutions de prévention et de remédiation. Après le tabac, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon. La sensibilisation reste importante : la grande majorité des ménages belges n'ont pas encore mesuré le taux de radon dans leur habitation.



Source : Pixabay, image libre de droits
L'Action Radon 2019 a été lancée le 1er octobre dernier. Menée par l'Agence fédérale de Contrôle nucléaire (AFCN), en collaboration avec les provinces wallonnes, la région bruxelloise et la Communauté germanophone, "cette campagne de sensibilisation annuelle vise une nouvelle fois à informer la population sur les risques liés au radon".

En effet, comme l'explique dans un communiqué l'Agence Fédérale du Contrôle Nucléaire de Belgique, "le radon est un gaz radioactif naturellement présent dans les sols et les roches. Inodore, incolore et insipide, il peut s'infiltrer à partir du sous-sol dans n'importe quel bâtiment, via les fissures, les équipements sanitaires ou encore les approvisionnements d'eau". L'Agence du contrôle nucléaire ajoute que lorsqu'il est inhalé, "le radon peut atteindre les poumons et endommager les tissus ; ces blessures peuvent être source de cancers potentiels. Le radon est la deuxième cause de cancer du poumon dans notre pays, après le tabac. Environ 10% des cas de cancers pulmonaires seraient liés à l'exposition au radon. Ce risque est encore plus important chez les fumeurs, le tabac étant un facteur aggravant."

En Belgique, pour des raisons liées à la composition du sous-sol, "le sud du pays est plus touché par le radon que le nord". Certaines communes du Brabant wallon, la province de Liège et du Luxembourg sont considérées "comme des zones à risques".

Pour mesurer le radon, un simple test suffit : "Utiliser un détecteur est le seul moyen de savoir si l'on est exposé au radon. Un détecteur est un petit tube en plastique, de la taille d'un tube de rouge à lèvres, qui enregistre et conserve les traces. Il ne modifie pas le milieu dans lequel il est placé et ne représente aucun danger pour les utilisateurs des locaux dans lequel il est placé ou pour l'environnement. Il doit être placé au rez-de-chaussée dans la pièce la plus fréquentée de la maison (le plus souvent une chambre à coucher ou le salon). La mesure s'effectue pendant trois mois, au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse", peut-on lire dans ce même communiqué.

Et si la concentration en radon est trop élevée (au-dessus de 300 Bq/m³), les partenaires de la campagne accompagnent le propriétaire dans un processus de remédiation : "En fonction du type de construction et du taux mesuré, les actions de remédiation à envisager vont de l'obturation des voies de passage du radon à l'amélioration de la ventilation, jusqu'à l'aspiration de l'air dans le sol sous la dalle", assure l'AFCN.