Émissions de CO2, il n’y a pas eu d’après Covid

22/03/2022


Alors que nombre de commentateurs ou de responsables politiques avaient parlé du monde d’après le Covid concernant les émissions de CO2, la situation d’avant crise a été retrouvée, souligne un blog spécialisé du « Monde ».



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Si ça a vraiment été un déclic, on peine à en voir les effets. L’après confinements devait être une nouvelle page de notre rapport à l’environnement, à en croire les chiffres de 2021 ce n’a pas été le cas. « Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie le confirme : l’appel à une sortie de crise sanitaire climato-compatible n’a pas été entendu. Malgré des restrictions d’activité encore en cours, l’année 2021 a vu un tel rebond des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles que le creux de 2020 est déjà effacé. Plus 6% et un total de 36,3 milliards de tonnes envoyées vers l’atmosphère. Un chiffre boosté par l’effet prix : en 2021, le gaz a commencé la hausse aujourd’hui explosive de ses prix, ce qui a reporté la production d’électricité vers du charbon, encore plus émissif en CO2, notamment aux Etats-Unis et en Europe. Le rebond de 2021 est spectaculaire, puisque, avec plus de 2 milliards de tonnes, c’est le plus fort jamais enregistré dans l’histoire » commence un billet du blog spécialisé Sciences du « Monde »
 
La guerre en Ukraine, le cours du pétrole et les inquiétudes des occidentaux face à leur dépendance à la Russie ajoutent à cette réalité : nous sommes encore très loin d’un monde décarbonné. Même si la crise ukrainienne confirme que la France est moins mal lotie que la plupart de nos voisins européens. « On comprend, alors, pourquoi l’AIE publie des recommandations qui semblent remonter aux années 1973-1976 visant tout simplement à économiser l’énergie par des moyens anti-gaspi rapidement mobilisables. D’où, par exemple, ce tableau où l’on trouve des mesures comme la diminution des vitesses autorisées sur les autoroutes, le covoiturage, le recours au télétravail, aux transports collectifs et au vélo. Et même de préférer le train de nuit ou à grande vitesse aux avions… on croirait lire un manifeste écolo. Si l’on se penche plus en détail sur l’origine du formidable rebond des consommations d’énergies fossiles en 2021, les raisons profondes de ce dernier sont mises en lumière » poursuit le blog tenu par un journaliste du quotidien.
 
Lire ici en intégralité l’article du blog hébergé par « Le Monde »