Des irréductibles bretons veulent être autosuffisants en énergie

15/06/2018


Des villages bretons se sont lancés l’étonnant défi d’être autonomes d’un point de vue énergétique. Un objectif qui est porté par les villageois, a créé de l’emploi mais nécessite encore quelques ajustements pour être vraiment satisfaisant.



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Toute la France est dépendante au charbon. Toute ? Non, un village d’irréductible bretons produit déjà 100% de son électricité. « Éoliennes à perte de vue, panneaux solaires sur les toits, déchetteries qui produisent du gaz : plusieurs villages bretons se sont lancé le défi de devenir autosuffisants en énergie. Dans les Côtes-d'Armor, le village du Mené produit déjà 100% de l'électricité qu'il consomme » raconte France TV Info sur son site internet.
 
L’expérience écologique et économique est à suivre de près. Elle tend à démontrer une fois de plus que dans le domaine de la transition énergétique les solutions doivent venir de plusieurs échelles simultanément. Ici, en local, 150 habitants se sont impliqués personnellement, avance la chaine d’information publique. Ce sont les villageois qui détiennent près d’un tiers du parc éolien dot l’énergie est ensuite revendue à EDF. « Le projet a généré une dizaine d'emplois locaux et les 150 habitants actionnaires ont dégagé un petit bénéfice. Reste le problème des nuisances sonores pour certains riverains. La commune cherche désormais à réduire sa consommation d'énergie. L'école bénéficie d'une nouvelle isolation. Le Mené compte atteindre l'autonomie énergétique complète en 2023. En Bretagne, 85% de l'électricité consommée provient d'autres régions » précise l’article.
 
L’alliance de plusieurs petits villages en communauté d’agglomération engagée dans le projet d’indépendance locale énergétique est régulièrement mise en avant par le ministère de l’environnement. Une aventure originale et ambitieuse qui a commencé dès les années 1960 avec l’installation d’une usine de biogaz, explique le Maire du village dans une vidéo explicative de 2015. « Le Mené c’était un pays qui n’existait pas. Un territoire qui avait traversé l’histoire de manière anonyme. Et qu’est-ce qu’il s’est passé ? Avec des étudiants et es agriculteurs du coin on a pris conscience qu’il fallait se réveiller, ne pas tout attendre de l’extérieur, se prendre en main», raconte-t-il.