Crise du Covid-19 : la RSE ne se cantonne pas au tri des déchets

Sébastien Arnaud
16/07/2020


La crise du Covid-19 a été un électrochoc pour nombre de personnes et si nombreux sont ceux qui veulent revivre comme avant, les attentes envers l’entreprise et le sens du travail ont redoublé. C’est le moment de prouver que la RSE n’est pas un concept creux.



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La RSE et le sens du travail sont un sujet latent depuis des années. Le temps passé à travailler, l’importance de concilier son activité quotidienne avec les questions environnementales et sociales sont des éléments clés du rapport au travail. Mais avec la crise du Covid-19, ces sujets prennent une importance toute particulière. La crise sociale qui nous attend va bousculer les habitudes de nombre de travailleurs. Pour les privilégiés dont l’équilibre professionnel n’est pas menacé, la recherche de sens au travail est d’autant plus importante qu’ils ont un rôle à jouer pour le redressement du pays.
 
Du côté des entreprises aussi la période de confinement a révolutionné l’approche du travail et de son organisation. Face à une crise, le passage massif au télétravail a montré que les conditions de collaboration pouvaient s’adapter à l’urgence, pour le bien des travailleurs et de la société. 
 
Pour les responsables RSE et dirigeants d’entreprises qui ne sont pas menacées par la crise, c’est le moment d’avoir une approche sociale des derniers événements. Le soutien massif de l’État dont presque toutes les entreprises ont bénéficié doit être reçu comme une responsabilité de plus d’agir avec des effets positifs sur la société. Les plans de relance, la casse sociale annoncée pour la rentrée et l’impératif de croissance pour l’année prochaine sont autant d’éléments qui doivent faire réaliser aux entreprises que leur conception du bien commun et de la citoyenneté seront clé pour limiter les dégâts économiques.
 
Le risque est de voir le pays se diviser en deux catégories d’entreprises : celles qui échappent à la faillite et celles qui sans soutien public mettent la clé sous la porte. Une approche qui en théorie peut être évitée tant, on le sait, le tissu économique est interdépendant et les entreprises qui s’en sortent le mieux peuvent par différent moyens alléger la pression sur celles qui sont prises à la gorge. Délais de paiements de factures, carnets de commandes rempli à l’avance, nouveaux contrats et investissements sont autant de moyens rationnels de participer à l’effort collectif. La RSE ne se cantonne pas à trier ses déchets.