Crise de l’élevage, les trois solutions de France Nature Environnement

01/03/2016


Au moment même du Salon de l’agriculture, la crise de l’élevage continue en France et en Europe. L’association France Nature Environnement prend position face à ce constat en proposant trois solutions face à cette tendance catastrophique en mettant notamment l’accent sur la qualité plutôt que le rendement à tout pris.



« La crise de l’élevage perdure, plongeant une partie des éleveurs dans le désarroi et la faillite. La crise est française mais aussi européenne. Une agriculture aujourd’hui au bord du gouffre, résultat d’un demi-siècle de course au productivisme et aux prix bas. Pour France Nature Environnement, poursuivre dans cette direction serait suicidaire » commence l’association France Nature Environnement.
 
Face à ce constat alarmant les militants ne se contentent pas de crier à la catastrophe mais proposent des directions politiques et opérationnelles que les autorités et acteurs du secteur primaire pourraient décider de privilégier.

Qualité, transparence et régulation

La première piste repose sur une observation : « Les élevages sous label de qualité, élevage bio en tête, et les circuits de proximité, traversent la crise sans gros dommages grâce à la plus value significative qu’ils dégagent sur leurs ventes ». C’est en misant sur la qualité que les producteurs peuvent justifier des prix qui ne cherchent pas à concurrencer les produits issus de groupes industriels mondiaux.
 
Dans une logique connexe, FNE estime qu’il faut mettre l’accent sur la transparence. En effet, « le consommateur préférera les produits français s’ils font la preuve de leur qualité en affichant non seulement leur provenance, leur authenticité de terroir, mais aussi des garanties en terme de bien-être animal, des informations sur la nourriture apportée aux élevages, tels que les OGM. »
Enfin, l’association soutient une récrimination ancienne des agriculteurs français qui sont en concurrence avec des pays aux normes sociales et environnementales très en dessous des standards français. Ainsi, le texte affirme que les échanges internationaux doivent être régulés « pour une concurrence équitable, il est indispensable que les importations soient soumises aux mêmes critères sociaux et environnementaux. »