COP25 : démontrer la compatibilité entre changement climatique et croissance économique

02/12/2019


Dans une tribune publiée par Les Echos, deux entrepreneurs affirment que l’enjeu de la COP25 de Madrid est de prouver que la lutte contre le réchauffement climatique ne rime pas avec décroissa nce. Alors que l’Accord Paris de 2015 n’a pas freiné l’augmentation des émissions, il faut envisager un changement de stratégie.



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Au premier jour de la COP25 à Madrid, il n’est pas facile de se passionner pour ce rendez-vous des Nations Unies. Car depuis que les Accords de Paris ont été signés en 2015, les émissions de gaz à effet de serre ont continué à augmenter. A Madrid, la feuille de route reste pourtant la même : neutralité carbone en 2050 et limitation du réchauffement à 2°C. Bien conscients de cette situation, les participants de ce sommet climatique devraient proposer une réduction annuelle des émissions en hausse par rapport à la COP21, avec 8% de réduction annuelle plutôt que les 4% précédents. Un nouveau vœu pieux qui ne convainc plus personne. 
 
Or, si l’on veut éviter l’immobilisme qui conduit à la frustration des militants qui popularise de plus en plus les positions anti-développement économique, il faut changer de stratégie. C’est ce que proposent les deux auteurs d’une tribune publiée par Les EchosBertrand Picard et Jean-François Rial, sont entrepreneurs dans les secteurs du voyage et du solaire. Ils estiment que la COP25 doit être celle qui convainc de la possibilité de conduire la transition écologique sans remettre en question le dynamisme économique. « Comme chaque année, il s'agira d'accorder les contradictions de ceux qui ont un objectif environnemental à long terme et un impératif économique à court terme. Plutôt que la recherche du compromis minimal habituel, il faut espérer la création d'un langage commun : la lutte contre les changements climatiques peut être financièrement rentable » plaident-ils. 
 
Si leurs solutions sont discutables – notamment concernant le nucléaire – le constat est indéniable. Les mesures fortes pour la transition ne peuvent pas être considérées comme forcément anti-croissance, au risque de ne convaincre que les militants écologistes. Ce n’est qu’en persuadant les acteurs économiques de leurs intérêts, que la tendance peut évoluer drastiquement. 
 
Lire en intégralité la tribune citée sur le site du quotidien Les Echos