Bonus pour Voiture électrique : ce qui change pour les flottes

Grégoire Hernandez
14/02/2024


En 2024, le vent tourne pour le bonus écologique: fini les aides pour les voitures des entreprises. Un virage serré pour privilégier les ménages modestes et repenser l'aide à la mobilité verte.



Maintien du bonus à 7 000 euros pour les voitures particulières

Le gouvernement a tranché : pour garder le cap sur l'objectif de 1,5 milliard d'euros dédié au verdissement des véhicules, les entreprises doivent désormais passer à la caisse. La suppression du bonus écologique pour l'achat de voitures particulières neuves par les personnes morales marque un tournant. Objectif affiché: réserver le maximum d'aides aux ménages les plus modestes, ceux qui en ont le plus besoin. Une décision qui souligne une volonté de rééquilibrage, mais qui ne manque pas de soulever des questions sur l'impact pour les flottes d'entreprise.

Au cœur de cette réforme, les ménages modestes restent les grands bénéficiaires. Avec un maintien du bonus à 7 000 euros pour les voitures particulières et 8 000 euros pour les utilitaires légers, le gouvernement fait un geste fort envers la moitié des Français les moins aisés. Cette mesure vise à encourager l'achat de véhicules propres par ceux qui en ont le plus besoin, tout en ajustant le tir pour les plus aisés avec une réduction de 1 000 euros du bonus.

Réduction de l'aide pour les camionnettes neuves à 3 000 euros

Pour les entreprises, le message est clair : l'heure est à l'autonomie dans la transition écologique. La suppression du bonus pour les voitures particulières et la réduction de l'aide pour les camionnettes neuves à 3 000 euros sont des signaux forts. Le gouvernement mise sur la baisse des prix des véhicules électriques et sur leur rentabilité à long terme pour encourager les entreprises à verdir leurs flottes sans aide supplémentaire. Une décision qui pourrait accélérer l'innovation et l'adaptation, mais qui pose également la question de la compétitivité face à une concurrence internationale agressive.

La réforme du bonus écologique en 2024 s'inscrit dans une vision plus large de la transition énergétique, où chaque euro dépensé doit avoir un impact maximal. En ciblant les aides, en conditionnant les primes à l'éco-score, et en ajustant les montants selon les revenus, le gouvernement cherche à rendre la mobilité durable accessible à tous.