Besoins en électricité : c’est le moment de consommer moins

Sébastien Arnaud
11/01/2021


RTE prévient depuis des mois que le début de l’année 2021 va être tendu. Avec la baisse des températures et l’augmentation de la consommation, nous entrons en période tendue. D’ici mars prochain et pour éviter des coupures, moins consommer pourrait participer à éviter les ennuis.



Photo pixabay
Depuis novembre dernier, RTE annonce que les mois de janvier et février vont être tendus. Durant les vagues de froid de cette période, le gestionnaire de réseau craignait des « difficultés » à faire face à la hausse de la consommation. Comme pour confirmer ce défaut de capacité, vendredi 8 janvier, 2 000 MW ont été importés.

« La filiale d'EDF prévoyait alors plusieurs parades : un outil, EcoWatt, pour aider les Français à consommer moins d'électrons lors de ces périodes tendues, et un panel de mesures plus drastiques, comme l'arrêt de la consommation de gros industriels, la baisse de la tension sur le réseau (qui peut affecter le fonctionnement de certains appareils) ou encore l'organisation de coupures « temporaires, anticipées, localisées et tournantes » … On n'en est pas encore là, mais RTE, ce vendredi matin, a commencé à préparer les esprits. La filiale d'EDF demande aux Français de réduire leur consommation, prenant un exemple éloquent : si chacun allume une ampoule en moins que d'habitude, c'est la consommation quotidienne d'une ville comme Toulouse qui est économisée » explique Le Point, se basant sur les recommandations de novembre de RTE.

La raison pour laquelle la situation est tendue est liée aux particularités de l’année 2020. « C'est d'abord le confinement, qui a limité la disponibilité des réacteurs nucléaires : les opérations de maintenance ont été décalées dans le temps, parce que les chantiers ont été réduits. C'est pourquoi, en novembre, RTE désignait février comme un mois particulièrement tendu : selon la filiale d'EDF, treize réacteurs seront stoppés à cause du report du programme habituel de maintenance. Treize réacteurs, contre « seulement » sept aujourd'hui… La deuxième raison qui réduit les capacités de la production nationale, c'est l'arrêt, en 2020, des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim. D'un coup, cette décision très politique, prise par François Hollande, a ôté du réseau 1 800 MW de capacités, soit presque le volume d'électricité importé ce matin. Certes, il est prévu que, sur la période 2019-2023, les énergies renouvelables compensent la fermeture de Fessenheim. Mais on l'a vu ce matin, lorsque le vent est absent et le soleil discret, les éoliennes comme les panneaux solaires ne jouent pas ce rôle » appuie l’hebdomadaire. 
Résultat, outre les risques de coupures ponctuelles, les centrales au fuel, charbon et gaz tournent à plein régime. Donnant ainsi une raison de plus de s’assurer que l’on ne consomme rien de superflu.