Bannissement des vieilles voitures dans Paris, le casse-tête des propriétaires

Sébastien Arnaud
24/06/2016


Les voitures mise en circulation avant le 1er janvier 1997 sont sur le point d’être interdite de circulation la journée et la semaine à partir du 1er juillet. Dans la région Ile-de-France environ 700 000 voitures sont concernées avec des propriétaires souvent parmi les plus modestes.



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C’est une mesure qui part d’un constat simple : les véhicules les plus anciens polluent plus, il faut donc les bannir. Cette mesure anti-pollution a donc été prise et est sur le point d’être appliquée. Le 1er juillet les véhicules datant d’avant le 1er janvier 1997 et les plus polluants sont interdits de circulation la journée et la semaine dans Paris même.

« Difficile de savoir combien de voitures seront concernées, le parc automobile existant, la proportion de ces véhicules qui entrent ou circulent dans Paris lors des futures plages d’interdiction, et leur âge. Selon une étude du site européen d’annonces AutoScout24 publiée jeudi, sur 6,12 millions de véhicules immatriculés en Ile-de-France, près de 700.000 ont plus de 19 ans, dont 74.900 à Paris » détaille l’Agence France presse (AFP).

Ecologique mais pas social

A part quelques collectionneurs et amoureux de vielle mécanique, la plupart des propriétaires de vieux véhicules expliquent cet état de fait par la nécessité plutôt que par un choix délibéré. Ce sont donc les personnes qui ont le moins les moyens de changer de véhicules qui se retrouvent dans l’obligation de le faire, sous peine d’amende. Le tarif pour les hors la loi est fixé à 28 euros en 2016 puis 68 euros à partir de 2017.

L’association 40 millions d’automobilistes a engagé un recours devant le tribunal administratif. « Les nouvelles règles vont provoquer «un changement de comportement» chez les propriétaires de vieux véhicules venus de banlieue, qui les gareront aux portes de Paris et poursuivront en transport en commun, prédit Jérôme Ponsin, directeur général de LaCentrale.fr, spécialiste des petites annonces automobiles » rapporte l’agence de presse publique.

Pour 40 millions d’automobilistes, le problème est aussi économique avec un préjudice économique important avec l’arrivée massive de voitures d’occasion de plus de vingt ans sur le marché d’occasion. Un avis contesté par des observateurs du marché automobile qui rappelle qu’il s’agit de toute façon de véhicules anciens qui valent peu et seront surement conservés pour des trajets en dehors de Paris.