Avec internet, le trafic d’animaux prend une ampleur inquiétante

Sébastien Arnaud
07/06/2018


D’après un rapport du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) sur la cybercriminalité et les trafics d’animaux il existe un « vaste marché qui est ouvert 24h/24 et 365 jours par an.



Creative Commons - Pixabay
La contrebande et le trafic d’animaux sauvages n’est pas un phénomène récent. Mais internet a rendu la tâche beaucoup plus simple pour les trafiquants, nous apprend un rapport du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Intitulé « Faune sauvage et cybercriminalité » le document permet de saisir l’importance des trafics d’animaux par internet. « Une enquête qui a duré six semaines en 2017 montre ce qu'il était possible d'acheter en France, en Allemagne, en Russie et au Royaume-Uni. Nos recherches ont recensé 11 772 spécimens protégés d'animaux sauvages à vendre dans 5 381 annonces et publications sur 106 sites de vente en ligne et quatre plateformes de réseaux sociaux, pour un montant approximatif de 3 200 000 euros » explique le communiqué de l’organisation internationale.
 
« Nous avons trouvé des annonces et des publications proposant des parties du corps d'animaux et des guépards, des léopards, des lions et des tigres empaillés, mais aussi d'autres proposant des grands félins vivants à vendre. Nous avons également été révoltés de trouver 150 primates vivants à vendre ainsi que des produits à base de corne de rhinocéros, de l'ivoire authentique ou présumé ainsi que des produits à base de pieds, de peau ou de poils d'éléphants » continue le texte. L’ivoire reste encore particulièrement demandé avec 1 288 objets présentés comme étant en ivoire sur 996 annonces repérées.
 
Derrière ces trafics, l’IFAW révèle surtout que les animaux vivants sont très demandés. « Les animaux vivants représentaient 80 % des spécimens, prouvant la popularité des espèces exotiques comme animaux de compagnie. Les reptiles étaient de loin les spécimens protégés identifiés les plus nombreux, avec 45 % des spécimens constitués par les tortues de terre ou d'eau. Près d'un quart des spécimens restants étaient des oiseaux, y compris des gris du Gabon africains, une espèce menacée » résume le communiqué qui appelle les internautes à participer à la veille et au signalement d’annonces qui semblent illégales.