Antarctique : Météo France intensifie son travail d’étude de l’atmosphère

19/11/2018


Les professionnels de Météo France travaillent depuis plus de soixante ans depuis la base Dumont d’Urville de Terre Adélie en Antarctique pour soigner leurs prévisions. Sous l’impulsion de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), deux ballons supplémentaires seront lâchés chaque jour pour collecter plus de données.



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L’urgence de la situation n’est plus à démontrer. Avec tous les signaux inquiétants que le climat mondial envoie, la nécessité d’engranger plus de données à analyser est cruciale. Une situation que Météo France a bien assimilée et qui explique que ses équipes montent en puissance sur la base située en Antarctique. « Depuis 1956, les prévisionnistes de Météo-France de la base Dumont d'Urville de Terre Adélie, en Antarctique, effectuent quotidiennement des relevés météo et des radiosondages pour étudier l'atmosphère. Ces données, comme celles issues des autres stations météo installées sur le continent, alimentent les modèles de prévisions du temps à l'échelle mondiale et permettent de mieux comprendre les processus météorologiques à l'oeuvre dans les régions polaires. Durant quelques mois, sous l'impulsion de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la collecte de données par radiosondages va être intensifiée sur les bases française, allemande, anglaise et coréenne du continent » explique en effet un communiqué de l’organisme français.
 
Dorénavant trois ballons seront lâchés chaque année au lieu d’un jusqu’ici. Trois fois plus de données seront donc collectées. « Ces dernières seront mises à disposition des scientifiques en temps réel via le système de télécommunication de l'OMM et alimenteront les productions des services de prévisions du temps, comme Météo-France ou le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme. Elles devraient permettre aussi de mieux comprendre et modéliser les processus qui gouvernent les climats arctique et antarctique et leurs impacts sur les phénomènes météorologiques et climatiques sur l'ensemble du globe, y compris dans les régions plus tempérées » ajoute le texte.
 
L’opération a été décidée dans le cadre de l’année internationale de la prévision polaire qui doit s’achever au milieu de l’année 2019. Puisque dans cette région les effets du réchauffement sont particulièrement évidents, l’étude poussée des phénomènes météorologiques se justifie largement.