Agriculture : la jeune génération a besoin d’être soutenue

25/02/2019


La filière agricole est en difficulté et les jeunes générations le savent. Il est urgent de se mobiliser pour soutenir la relève de ce secteur avant qu’il ne soit trop tard. A ce titre, le discours de Emmanuel Macron au salon de l’agriculture a été reçu plutôt positivement par le représentant du syndicat Jeunes Agriculteurs.



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Dans une interview donnée à Europe 1, le responsable du syndicat Jeunes agriculteurs est plutôt optimiste. Jérémy Decerle ne cache pas son inquiétude générale pour la filière mais juge que Emmanuel Macron a mieux compris les enjeux que ces deux prédécesseurs. En se basant sur le discours du président de la République à l’occasion du salon de l’agriculture, le représentant de la jeunesse paysanne y a vu plusieurs signaux très positifs. « Évidemment, nous avons été sensibles aux messages de son discours. L'autosuffisance alimentaire, c'est une véritable ambition européenne. Ça nous a parlé même si derrière les paroles, on attend les actes. On va être derrière lui pour pousser cette ambition au niveau européen et faire en sorte de donner l'exemple. Mais en tout cas, il y a l'ambition, la volonté et ça nous a plutôt rassuré » a expliqué le président de Jeunes Agriculteurs.

La situation reste pourtant très compliquée pour la filière et depuis l’élection de 2017, les principaux enjeux restent vivaces. « Pour l'instant ses mesures, son action politique n'ont pas permis de rapporter les revenus souhaités par les agriculteurs, ni la considération. Par contre les messages qu'il passe et la connaissance qu'il a de l'économie agricole, ce n'est pas permis à tout le monde. Les autres présidents après Jacques Chirac, François Hollande et Nicolas Sarkozy, avaient peut être moins de sensibilité ou peut-être avaient-ils plus de difficultés à vraiment comprendre les réalités du monde agricole. Emmanuel Macron arrive à donner une ligne économique qui a tendance à nous séduire un peu » continue avec optimisme le syndicaliste.

Parmi les points positifs, Jérémé Decerle cite la loi alimentation qui vient d’entrer en vigueur. Définitivement optimiste il note un léger changement de mentalité du côté des distributeurs qui cherchent de plus en plus la qualité. « La valeur ajoutée a tendance avec les contrats qui sont signés à être mieux répartie. Et donc normalement les contrats qui sont signés devront ramenés une plus-value effective aux agriculteurs » espère-t-il.
Ecouter en intégralité l’interview sur le site de la radio Europe 1