2012, année record pour les gaz à effet de serre selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM)

Jean Camier
07/11/2013


L’OMM publie le bulletin sur les gaz à effet de serre de 2012. L’organisation de l’ONU s’inquiète des « nouveaux pics » et affirme que le « défi n’est pas technique (..) il est politique ».



L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié les chiffres de l’année 2012 des émissions de gaz à effet de serre. Les trois principaux gaz, dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N20) auraient « atteint de nouveaux pics en 2012. »

 

L’OMM affirme que ces trois gaz sont à l’origine du réchauffement climatique et que, si la tendance d’augmentation se confirme « la température moyenne du globe à la fin du siècle pourrait dépasser de 4,6 degrés ce qu’elle était avant l’ère industrielle, et même plus dans certaines régions ». Selon cette organisation de l’ONU, « les conséquences seraient catastrophiques ».
 

Pour arriver à ces conclusions, l’OMM s’est focalisée sur le concept de forçage radiatif. Il s’agit de la capacité que l’atmosphère a de conserver l’énergie du Soleil. Si le forçage est positif, alors l’atmosphère se réchauffe, s’il est négatif elle se refroidit. D’après les observateurs de l’institution internationale, « le forçage radiatif de l’atmosphère par les gaz à effet de serre (…) a augmenté de 32% » entre 1990 et 2012. Le phénomène s’expliquerait par la concentration de ces gaz qui retiennent la chaleur. 


« Le défi est politique »

Le rapport très pessimiste de l’OMM explique que « la plupart des aspects du changement climatique persisteront pendant des siècles même si les émissions de CO2 cessaient sur le champ », du fait que le dioxyde de carbone est un gaz qui reste dans l’atmosphère pendant des centaines d’années.
 
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a quant à lui publié le 5 novembre un rapport qui affirme que les objectifs de réduction d’émissions de CO2 pour 2020 ne seront pas tenus. Elles devraient atteindre 59 milliards de tonnes d’ici 2020, soit un milliard de plus que ce qui était souhaité.
 
Le secrétaire du PNUE Achim Steiner affirme que « le défi auquel nous faisons face n’est pas technique (mais) il est politique ». À une semaine de le Conférence internationale sur le climat à Varsovie, les Nations Unies espèrent alarmer les responsables politiques pour déclencher de vastes programmes de limitations des gaz à effet de serre.