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​Un bilan officiel confirme les inquiétudes concernant l’état des nappes phréatiques

Sébastien Arnaud
13/03/2023



Le Bureau des recherches géologiques et minière (BRGM) confirme l’inquiétude générale concernant la sécheresse hivernale et ses conséquences sur les nappes phréatiques. Un premier bilan officiel relève des alertes et l’incertitude concernant les prochains mois.



Creative Commons - Pixabay
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Il ne s’agit pas d’un mouvement irrationnel. La sécheresse hivernale a bien des conséquences sur les nappes phréatiques et c’est l’organisme de référence en la matière qui le confire. « La situation des nappes phréatiques en France « s’est dégradée et est peu satisfaisante », avec l’ensemble d’entre elles sous les normales, après une sécheresse exceptionnelle l’an dernier et une longue période sans pluie récemment, selon le bilan officiel du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) publié lundi 13 mars. D’après ce document, quelque 80 % des niveaux étaient « modérément bas à très bas » à la date du 1er mars. Les zones du couloir rhodanien, du Limousin, des Causses et de la plaine du Roussillon sont particulièrement touchées, affichant des niveaux « rouge » et des nappes « très basses » », rapporte Le Monde .
 
Évidemment, des épisodes de pluies intenses pourraient permettre de redresser la situation. Mais en l’état actuel des choses le scénario le plus probable est celui d’un niveau bas de façon durable. « Pour les prochains mois, le BRGM fait état d’une « grande incertitude », a souligné lors d’une conférence de presse l’hydrogéologue Violaine Bault. L’évolution des tendances « dépendra essentiellement de la pluviométrie », ajoute l’organisme, qui estime toutefois que « la reconstitution des stocks d’ici le printemps reste difficilement envisageable sur les nappes réactives [les plus sensibles à la pluie] affichant des niveaux très bas ». La recharge pourrait reprendre dans certains secteurs en mars mais « les prochaines pluies auront probablement peu d’impact », dans la mesure où, dès courant avril, la reprise de la végétation absorbera la majeure partie de l’eau », lit-on plus loin.
 
Une inquiétude qui n’est pas difficile à comprendre. Les périodes d’automne et d’hiver sont en effet clés pour la reconstitution des réserves, surtout après des épisodes de sécheresses durant l’été précédent. « Pour préserver les eaux souterraines, le BRGM a esquissé des pistes, comme de désimperméabiliser les sols pour favoriser l’infiltration des eaux ou recharger les nappes par des eaux « non conventionnelles », y compris des eaux usées traitées. Il est aussi possible de limiter les prélèvements. » conclue Le Monde, relayant les appels du BRGM à développer des petits gestes d’économie d’eau.






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