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​Santé, mieux nourrir les animaux pour mieux manger

Sébastien Arnaud
08/11/2016



Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) montre qu’en introduisant dans l’alimentation animale certains produits riches en oméga 3, « on arrive à combler le déficit en oméga-3 des humains ».



La logique est imparable et connue depuis longtemps mais l’industrialisation a parfois fait oublier certains fondamentaux : mieux nourrir un animal fait de la meilleure viande. A l’heure où l’homme consomme trop de viande et où le rendement est devenu la première exigence, certaines banalités méritent d’être détaillées.

C’est ce qu’a fait l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) en coordonnant une étude sur le sujet «  Nous avons démontré qu'en introduisant du lin ou des microalgues riches en DHA [l'oméga-3 le plus essentiel à notre organisme, NDLR] dans la nutrition animale, on arrive à combler le déficit en oméga-3 des humains » explique le chercheur à l’Inra Jacques Mourot, cité par l’Agence France presse.

« L'étude montre que l'introduction de lin ou de microalgues (comportant les mêmes oméga-3 que ceux du poisson) contribue à rééquilibrer les volumes d'oméga-3 et d'oméga-6 chez l'animal, comme chez l'humain qui le consomme. Les oméga, en particulier 3 et 6, sont des acides gras aux effets bénéfiques pour la santé, car ils font obstacle aux acides gras saturés, à l'origine notamment de problèmes cardiovasculaires » explique l’agence de presse publique. « Les recommandations de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) pour la consommation d'oméga-3 sont de 2 grammes par jour pour l'acide alpha linolénique. Or, nous n'en consommons que 800 mg en moyenne par jour. Et de 500 mg pour les dérivés à longue chaîne (DHA). Or, nous n'en consommons que 200 à 250 mg » abonde Jacques Mourot.
 

Un secteur sans repères

L’intérêt de ses recherches, outre l’aspect purement scientifique, est de faire un point sur l’état du secteur. Dans une situation particulièrement difficile pour les professionnels, il est d’autant plus difficile de changer les habitudes des consommateurs qui consomment toujours plus de viandes et de moins en moins chère. Sans constat précis sur les conséquences pour la santé publique et la maltraitance animale, le monde de la recherche n’aura aucune prise sur ce secteur sans repères.






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