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​Les produits bio connaissent pour la première fois un ralentissement

Sébastien Arnaud
29/04/2021



Après des années de hausse constante, le secteur du bio semble se ralentir. Alors que l’on s’interroge sur un éventuel seuil de ces produits, les agriculteurs qui pensaient à se convertir au bio sont dans l’expectative.



Creative Commons - Pixabay
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On ne comprend les cycles et les tendances que lorsqu’elles atteignent des paliers. Ou arrivent à maturation. Après des années de hausse constante, le secteur du bio pourrait bien avoir atteint la fin d’un premier cycle alors que les chiffres montrent un ralentissement. « Depuis le premier confinement de 2020, les Français ont privilégié les circuits courts, mais ne se sont pas tournés vers le bio pour autant. Pour la première fois, un ralentissement des ventes est constaté, forçant à ralentir la reconversion des agriculteurs. Il s'est reconverti dans le bio mais sans grand enthousiasme. "Je vais dans un modèle que je ne connais pas, que je n'ai pas appris dans mes stages ou à l'école. Je risque de le regretter si les prix promis ne sont pas tenus", s'inquiète Alexandre Desiles, producteur de lait. En effet, la crise sanitaire a eu des conséquences sur les produits bio. Pour la première fois en vingt ans, fruits, légumes et produits certifiés "agriculture biologique" ont ralenti. Cela impacte les agriculteurs en reconversion » raconte France Info.
 
S’il est trop tôt pour tirer des conclusions ou évoquer la fin d’un effet de mode, ce ralentissement n’est en tout cas pas passé inaperçu dans le secteur de l’agroalimentaire. « Le Covid pousse à une mutation dans les pratiques de consommation des Français, qui vont privilégier le local. La proximité est plus attrayante."L'appellation Bio, c'est une démarche marketing", juge le client d'un marché. Les produits bio reculent de 3 % en grande surface. "On a presque été trop performants en augmentant de quatre fois les surfaces en bio", tempère Olivier Lebert, vice-président de la Chambre d'agriculture de la Sarthe. En France, le label bio pèse aujourd'hui 12 milliards d'euros » ajoute la chaine publique d’info. Les chiffres de l’année 2021 aideront à y voir plus clair, mais à l’image des produits végétariens ou végans, ce pourrait être la démonstration que les tendances qui montent n’ont pas vocation à devenir majoritaires.






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