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​Les dangers de la mode du « proto », ce gaz hilarant en vogue chez les ados

09/07/2020



Le protoxyde d’azote est largement inhalé par des adolescents pour les effets hilarants de ce gaz. Dans une note à l’État, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande des règles plus strictes et fustige les conséquences dramatiques de ce gaz sur la santé.



Creative Commons - Pixabay
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Les conséquences du « proto » sur la santé ne sont vraiment pas drôles. Ce gaz hilarant qui est de plus en plus utilisé par les jeunes inquiète l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Dans une note adressée à l’Etat, l’organisme conseille de mettre plus en évidence les risques de l’inhalation de ce gaz et réglementer plus strictement son accès et étiquetage. 

Pertes de mémoires, modifications cardiaques, troubles neurologiques, maux de tête ou vertiges : les risques sont nombreux pour ceux qui détournent de son usage original les petites cartouches argentées de gaz.

Alors qu’il sert à équiper les appareils chantilly maison, « beaucoup de lycéens et d'étudiants en ont détourné l'usage pour l'inspirer en raison de son effet euphorisant. A leurs risques et périls car le protoxyde d'azote a provoqué ces dernières années selon l'Anses une « augmentation du nombre d'intoxications ». Selon le rapport des experts, que nous avons pu consulter, « entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 66 intoxications au protoxyde d'azote ont été enregistrées par les centres antipoison ». Il s'agissait en majorité de jeunes hommes et plus de la moitié des usagers avaient entre 20 et 25 ans. « Parmi ces cas, 42 ont eu au moins un symptôme neurologique ou neuromusculaire comme des tremblements des mains, des jambes ou des bras, des troubles de la coordination et des problèmes de marche », souligne Cécilia Solal, toxicologue à l'Anses et coordinatrice du rapport », nous apprend Le Parisien-Aujourd’hui en France .

Quelques rares cas font état de personnes qui en consommaient de façon très importante et les conséquences sont désastreuses avec un arrêt cardio-vasculaire et un coma. Au Royaume-Uni où le phénomène date un peu plus, une trentaine de morts ont été enregistrées. «  Il apparaît temps d'en finir avec la notion de gaz hilarant: le protoxyde d'azote est une substance dont l'usage détourné peut être hautement dangereux », martèle l’Anses.






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