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​Le méthane, l’autre gaz aux conséquences inquiétantes pour le climat

Sébastien Arnaud
03/11/2021



A l’occasion de la COP26, 86 pays se sont engagés dans un « Pacte global pour le méthane » visant à réduire de 30% ces émissions d’ici à 2030. Moins répandu que le CO2, le CH4 a un impact bien plus important sur le réchauffement climatique.



Creative Commons - Pixabay
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Il n’y a pas que le CO2 qui a un impact climatique. Et pour la première fois, un sommet climatique a abordé le cas des émissions de méthane. A l’occasion de la COP26, 86 pays se sont même engagés au sein du « Pacte global pour le méthane » lancé par les États-Unis et l’Union européenne. « Objectif : réduire de 30 % d’ici à 2030 leurs émissions de ce gaz à effet de serre. L’intérêt ? À première vue, il semble moindre comparé à la lutte contre le dioxyde de carbone. L’obsédant CO2 pèse plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) des États-Unis ou de l’Union européenne. Le méthane seulement 10-11 % et sa durée de vie dans l’atmosphère n’est que de neuf ans, dix fois plus courte que celle du CO2. Oui mais ! L’éphémère méthane a « un pouvoir de réchauffement vingt-huit fois supérieur » à celui du CO2, alertait cet été le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat.  Le Giec s’inquiétait de la prolifération du CH4 (+9 % entre 2006 et 2017), dont l’agriculture est le premier émetteur et l’accroissement du cheptel bovin – aiguillonné par une demande croissante de viande – le premier facteur » explique Ouest France .
 
Pour les chercheurs, le méthane est un moyen d’action essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le rapport du Giec avait ainsi avancé que diminuer de 45% les émissions de ce gaz permettrait d’empêcher 0,3°C de réchauffement. Un axe pris très au sérieux notamment parce que des dispositifs simples peuvent être mis en place, explique Ouest France : « Le méthane est un levier d’autant plus séduisant pour les dirigeants politiques et économiques que les solutions existent, qu’elles sont peu coûteuses et leur effet immédiat. « C’est la stratégie la plus simple et la plus efficace que nous avons pour ralentir le réchauffement à court terme » , a déclaré Joe Biden à Glasgow. L’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) devait dévoiler, mardi, de nouvelles règles imposant aux producteurs d’hydrocarbures de colmater les fuites sur leurs installations – environ 300 000 forages, jusqu’à un million si l’on intègre les puits à l’abandon. Ils pourront se rembourser en vendant le méthane récupéré. »






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