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​La maladroite relativisation du gouvernement concernant Amazon

Sébastien Arnaud
06/11/2020



Le secrétaire d’État au Numérique a parlé au Sénat d’une « psychose française sur Amazon qui n’a pas beaucoup de sens », s’appuyant sur les chiffres de la compagnie en France. Or ce n’est vraiment pas le sujet.



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« Le e-commerce, c'est 10% du commerce en France, Amazon c'est 20% du e-commerce en France ! » a déclaré le secrétaire d’Etat au Numérique devant le Sénat. Croyant marquer un point, Cedric O est passé à côté. Car ce n’est pas une question d’hégémonie sur le secteur mais de contexte. Tandis que la presse s’est empressée de vérifier l’information, comme si la proportion faisait de la déclaration une réponse satisfaisante, c’est l’incapacité de l’exécutif à se mettre dans les souliers des petits commerces qui saute aux yeux. 
 
« Interpellé au Sénat sur la situation des petits commerces français, contraint de tirer le rideau en période de confinement, et le risque d'une hégémonie accrue des géants de la vente en ligne, le secrétaire d'Etat au Numérique a dénoncé une « psychose française sur Amazon qui n'a pas beaucoup de sens ». « Le e-commerce, c'est 10% du commerce en France, Amazon c'est 20% du e-commerce en France ! », a affirmé Cédric O. Des chiffres conformes aux dernières statistiques publiées par deux spécialistes du secteur. On fait le point » commence 20 Minutes, avant de confirmer les chiffres. 
 
S’il est clair que le débat s’est cristallisé autour d’Amazon comme archétype du géant économique qui tire son épingle du jeu dans une situation où les petites entreprises sont bloquées, analyser la situation comme une psychose contre cette entreprise est à côté de la plaque. Le sujet central du Secrétaire d’Etat au Numérique serait plutôt de trouver des solutions dématérialisées pour que les petits commerces puissent aussi continuer leurs activités. Car depuis le début des mécontentements, les critiques se sont arrimées aux différences de traitements qui découlaient des différences de situation. 
 
Et du gouvernement on attend des consignes ou astuces pour compenser les différences objectives, comme notamment les espaces réduits des petits commerces plutôt que d’analyser les racines de la colère ou défendre le seul opérateur économique qui n’a pas besoin d’aide.






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