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​Depuis le début de la crise sanitaires les dérives sectaires prospèrent

25/02/2021



La situation sanitaire et sociale a des conséquences importantes sur la vulnérabilité des personnes. Une situation dont, d’après la Mission interministérielle dédiée, profiteraient plusieurs organisations soupçonnées de dérives sectaires.



Creative Commons - Pixabay
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La peur de la mort, la perte de l’emploi et le recul drastique des relations sociales sont un terreau fertile pour les organisations soupçonnées de dérives sectaires. Cette observation n’a pas été faite au café du commerce mais par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dans une note remise au gouvernement. « La Miviludes, qui a rédigé cette note avec les services de gendarmerie et de police, a reçu 3 008 signalements en 2020 (contre 2 800 en 2019), dont 686 jugés sérieux. Une vingtaine de procédures judiciaires ont été engagées contre des personnes qui ont profité de la crise sanitaire pour développer en France une emprise sectaire, selon la ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, dans une interview à L’Obs. Elle assure qu’elle va renforcer la Miviludes, rattachée depuis l’été 2020 au ministère de l’intérieur, après avoir été dans le giron de Matignon » rapporte l’Agence France presse qui a consulté cette note.
 
La première observation globale est que le phénomène est épars et ventilé du fait de la multiplication des petits groupes. La Miviludes a compté un demi-millier d’organisations qui concernent 140 000 personnes dont 90 000 mineurs. « Environ 40 % des signalements concernent des questions de santé ou de bien-être. Les signalements dans ce domaine « ne cessent d’augmenter » et « touchent l’ensemble du territoire ». Parmi les nouvelles tendances, les stages de jeûnes extrêmes, ou le crudivorisme, une pratique qui consiste à consommer les aliments crus. Répondant à une demande grandissante de quête existentielle, certaines personnalités n’hésitent pas à proposer des soins individualisés, souvent à des « prix exorbitants (jusqu’à 100 000 euros pour un coaching individualisé) », relève la Miviludes dans sa note. Parmi ces personnalités, la note cite, entre autres, le Belge Jean-Jacques Crèvecœur, installé au Québec, qui utilise « la pandémie (…)pour dénoncer un complot de la 5G qui serait à l’origine de l’apparition du virus ». Alors que 25 % des signalements concernent des mouvements religieux, la Miviludes considère que les Témoins de Jéhovah ont profité de la crise sanitaire pour « faire du prosélytisme abusif » auprès de la population par courriers et courriels » explique l’agence de presse, citée par Le Monde.
 
Cet état des lieux repose sur les signalements et non sur des enquêtes administratives ou policières. Sans non plus, donc, condamnations judiciaires.






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