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​A Interpol, le controversé général émirati élu pour prendre la tête d’Interpol

Sébastien Arnaud
25/11/2021



Malgré les dénonciations et recours judiciaires d’ONG de défense des droits de l’homme, Ahmed Naser Al-Raisi a été élu président d’interpol jeudi 25 novembre. Les conditions de détentions et le rapport ambivalent de son pays d’origine, les Émirats Arabes Unis, ne jouaient pourtant pas en sa faveur.



Creative Commons - Pixabay
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La fonction est honorifique et c’est bien pour cette raison que de nombreuses voix s’étaient élevées. Le général Ahmed Naser Al-Raisi, inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Emiras Arabes Unis, a été élu président d’Interpol jeudi 25 novembre. « Le président d’Interpol, désigné pour quatre ans, occupe ses fonctions à temps partiel, de façon bénévole, et conserve ses fonctions dans son pays d’origine. La fonction de président est essentiellement honorifique – le directeur effectif de l’organisation étant son secrétaire général, Jürgen Stock –, mais des organisations de défense des droits humains et des élus européens s’inquiètent de l’arrivée de M. Al-Raisi. Inspecteur général du ministère de l’intérieur émirati, M. Al-Raisi est visé par plusieurs plaintes pour « torture » en France, où siège Interpol, et en Turquie, pays hôte de l’assemblée générale qui se tient à Istanbul depuis mardi » résume l’AFP.

Cette dernière année plusieurs associations et élus européens ont dénoncé cette candidature, arguant que la nomination d’un responsable du système de sécurité des Emirats enverrait un mauvais signal. « Dans l’une des plaintes déposées en France et en Turquie, l’ONG Gulf Centre for Human Rights (GCHR) accuse le général émirati d’« actes de torture et de barbarie » contre l’opposant Ahmed Mansour, détenu depuis 2017 dans une cellule de 4 mètres carrés « sans matelas ni protection contre le froid » et privé d’« accès à un médecin, à l’hygiène, à l’eau et aux installations sanitaires ». Ces procédures n’ont, jusqu’ici, pas abouti. Dans une référence à peine voilée à M. Al-Raisi, la Tchèque Sarka Havrankova, seule autre candidate pour la présidence d’Interpol, a rappelé jeudi matin sur Twitter  que les statuts de l’organisation impliquent de « s’opposer aux arrestations et détentions arbitraires et de condamner la torture » » ajoute l’agence de presse. 


Tags : AFP, EAU, Interpol




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