Une crise de l’endettement menace les pays post industriels. Mais pour ceux qui étaient déjà surendettés la situation est particulièrement difficile. Où aller chercher de quoi engager des dépenses exceptionnelles quand les comptes publics sont au rouge depuis un moment ? Raison pour laquelle la Commission européenne a décidé de contribuer au soutien de 29 pays pauvres, initiative lancée par le FMI.
« L'UE contribuera à hauteur de 183 millions d'euros au fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes du FMI en faveur de l'allègement de la dette de 29 pays à faible revenu, leur permettant ainsi d'étoffer leurs dépenses sociales, sanitaires et économiques en réaction à la crise de la COVID-19. Cette contribution, annoncée immédiatement après que le sommet du G20 a cautionné un cadre commun sur le traitement des arriérés allant au-delà de l'initiative visant à suspendre le service de la dette, est pleinement conforme à la proposition de la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, concernant une initiative pour une relance mondiale qui associe investissements et allègement de la dette aux objectifs de développement durable » explique la Commission européenne.
« L'UE combine actuellement des injections de fonds destinées à assouplir rapidement les contraintes budgétaires en vue de contribuer à la riposte immédiate (au moyen de contributions comme celle-ci) et un plan renforcé à long terme visant à aider les partenaires à résister face à la grave crise socio-économique que nous traversons et qui est loin d'être finie », assure le responsable des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell.
L’Union européenne devient le principal contributeur du Fonds fiduciaire d’assistance et de ripostes aux catastrophes qui atteint un total de 500 millions de dolars. « Les pays éligibles au Fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes sont ceux pouvant prétendre à des prêts assortis de conditions favorables de la part du fonds fiduciaire du FMI pour la réduction de la pauvreté et la croissance et dont le revenu national brut annuel par habitant est inférieur à 1 175 USD. Les pays vulnérables les plus durement touchés par la crise de la COVID-19 bénéficient du Fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes » ajoute la Commission qui donne la liste des pays concernés dans le communiqué.
« Il ne peut y avoir de développement et de croissance durable que dans un environnement pacifié. C'est pourquoi l'Union européenne renforce son appui en faveur de la sécurité, de la paix et de la stabilité en RDC. Nous soutenons donc le Gouvernement de la RDC dans sa détermination à poursuivre les réformes engagées dans le secteur de la sécurité, de la défense et de la justice en respectant pleinement les droits de l'homme », a déclaré la commissaire européenne pour les partenariats internationaux, Jutta Urpilainen. Elle a ainsi commenté l’annonce d’une nouvelle subvention de 20 millions en soutien de la police congolaise.
Cette nouvelle subvention s’ajoute aux aides précédentes dans le « Programme d’appui à la réforme de la police » qui doit s’étaler sur cinq ans dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement. Au total, entre 2014 et 2020, l’Union européenne a soutenu la République démocratique du Congo dans un variété de projets financés pour un total de 670 millions d’euros.
« Ce nouveau programme d'aide européen vise à améliorer la gouvernance, la protection des droits de l'homme ainsi que la lutte contre l'impunité et la corruption en RDC. Il comprend quatre objectifs spécifiques : l'amélioration de la mise en oeuvre de la réforme et de la redevabilité de la police ; le renforcement de la professionnalisation de la police et de la chaîne pénale ; l'amélioration de la gestion des ressources humaines ; et enfin rendre opérationnelle la police de proximité pour restaurer la confiance de la population » précise le Conseil de l’Europe.
Parmi les axes que l’Union européenne veut favoriser avec ses fonds, le communiqué assure que la défense des droits des femmes sera au cœur du programme. Que ce soit la féminisation des effectifs ou la gestion des violences sexuelles.