Le réchauffement climatique pose problème pour la biodiversité en général, mais aux mers et océans en particulier. A l’occasion de la journée mondiale de l’océan, Météo France souligne ces enjeux et craintes. « La température moyenne à la surface des océans (toujours hors zones prises par les glaces) en mai était d'environ 19,7 °C, soit 0,26 °C au-dessus de la moyenne 1991-2020 d'après le service européen Copernicus. L'océan, tel une éponge, a absorbé environ 90% de l'augmentation de chaleur causée par les activités humaines. Son réchauffement cause des effets parfois irréversibles comme la fonte des glaces, l'élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur océaniques et l'acidification des océans. La capacité d'absorber le CO2 diminue également, alors qu'aujourd'hui l'océan absorbe 25% de toutes les émissions de dioxyde de carbone », avance l’organisme.
Au quotidien, les vagues de chaleur, incendies et sécheresses soulignent la réalité du changement climatique. Du côté des mers, cette réalité est plus loin de notre quotidien mais bien sérieuse. « Selon le rapport spécial du GIEC Océans et Cryosphère (2019), l'océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire du système climatique. D'ici à 2100, il absorbera 2 à 4 fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l'heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2 °C, et jusqu'à 5 à 7 fois plus, si les émissions sont plus élevées. La fréquence des vagues de chaleur marines a doublé depuis 1982, et leur intensité augmente. Dans le futur, elles seront 20 fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2 °C, et 50 fois plus fréquentes si les émissions continuent d'augmenter fortement. En 2022, la France a connu son deuxième été le plus chaud depuis 1900. En tant que principal réservoir de chaleur du système terrestre, les océans sont en première ligne face à de tels événements, et peuvent être marquées par des vagues de chaleur marines, épisodes de chaleur intense à la surface de la mer et sous la surface. L'été 2022 a été marqué par des canicules marines, en particulier dans la Méditerranée », appuie Météo France.
Après le Portugal et le Kenya, ce sera le Costa Rica et la France. « À la suite de la Conférence des Nations unies sur les océans organisée conjointement à Lisbonne par le Portugal et le Kenya, le Président de la République française, Emmanuel Macron, et le Président de la République du Costa Rica, Rodrigo Chaves Robles, ont annoncé leur intention d'organiser ensemble la troisième Conférence des Nations unies sur les océans, qui aura lieu en France en 2025 après la tenue d'une réunion préparatoire au Costa Rica en 2024 » annonce l’Elysée par communiqué.
« La France et le Costa Rica sont des partenaires de longue date dans leur engagement en faveur de la promotion d'une gestion durable des océans et de l'amélioration de la gouvernance marine. Nous sommes fiers d'annoncer, en tant que co-présidents de la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples que nous avons lancée conjointement en 2019, que la France et le Costa-Rica ont atteint à Lisbonne l'objectif de 100 pays membres de la coalition. Dans cette lancée, les deux pays poursuivront leurs efforts conjoints pour augmenter le nombre de membres de cette coalition afin de renforcer notre plaidoyer en faveur de l'objectif de protection de 30 % des terres et des océans à l'horizon 2030 » poursuit le texte publié par la présidence française.
Les prochaines étapes allant jusqu’à l’organisation des événements seront soumis à l’Assemblée générale des Nations Unies. « Ce que nous sommes en train d'enclencher et l'importance de ce sommet ici des Nations unies et de votre conférence, cher Président et chers tous, c'est bien de faire le point sur les avancées concrètes des derniers mois grâce à notre mobilisation, mais aussi de pouvoir scander l'agenda des prochaines semaines et des prochains mois et de tous nous dire que notre engagement doit être total et collectif. Tous ensemble, nous devons nous fixer, comme lors des Accords de Paris en 2015, des objectifs ambitieux pour la biodiversité et singulièrement pour les océans » a déclaré Emmanuel Macron lors d’un discours tenu à Lisbonne.