C’est mieux, mais peut encore mieux faire. « Une équipe d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré que l'exploitant avait renforcé la sûreté d'exploitation de la centrale nucléaire de Belleville (France) et donné suite aux conclusions du précédent examen de l'AIEA en 2021. L'équipe a également encouragé l'exploitant à poursuivre ses efforts d'amélioration, notamment de la manipulation et de l'entreposage de substances chimiques », explique le communiqué de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
« La mission de suivi de l'Équipe d'examen de la sûreté d'exploitation (OSART), qui a duré cinq jours et s'est achevée le 26 mai, a été effectuée à la demande du gouvernement français afin d'évaluer les progrès réalisés suite aux conclusions de la précédente mission OSART il y a dix-huit mois. Le programme OSART de l'AIEA vise à améliorer la sûreté d'exploitation par l'évaluation objective des performances d'une centrale dans ce domaine. Des équipes d'experts procèdent à l'examen par rapport aux normes de sûreté de l'AIEA et proposent des recommandations et des suggestions d'amélioration, le cas échéant. La centrale nucléaire de Belleville, située à environ 150 km au sud de Paris, est exploitée par Électricité de France S.A. (EDF). Elle consiste en deux réacteurs à eau sous pression de 1 363 mégawatts électriques (MW(e)), qui ont été couplés au réseau en 1987 et 1988. Les 56 réacteurs nucléaires de la France fournissent plus de 70 % de l'électricité du pays », poursuit le texte.
Ce rapport indépendant et international est précieux pour la filière nucléaire française qui voit ainsi les efforts à accomplir pour atteindre le niveau d’exigence international. L’équipe d’experts, composée de deux Canadiens et un Emirati, ont examiné les lieux en tenant compte de l’état des lieux précédents qui avait été réalisé il y a deux ans : « L'équipe a constaté que plusieurs conclusions de l'examen de 2021 ont été pleinement prises en compte, notamment : l'amélioration du comportement du personnel d'exploitation dans la salle de commande principale, par la formation et par l'observation attentive de celui-ci dans l'exercice de ses fonctions ; l'amélioration de la qualité de l'analyse et de l'investigation des incidents, par une formation ciblée du personnel concerné ; et l'amélioration des pratiques d'exploitation de la centrale, en protégeant des activités d'exploitation et de maintenance le matériel conçu pour fonctionner pendant un tremblement de terre. »
Parmi les principales pistes pour de nouveaux progrès, les experts ont souligné l’importance de réaliser des améliorations dans le domaine de la manipulation et l’entreposage de substances chimiques et notamment « afin de renforcer la sûreté du personnel et de l'équipement. »
EDF en partenaire privilégié pour le développement du nucléaire. Voilà la stratégie de développement international que semble favoriser le groupe français d’énergie. « A l'occasion de la deuxième réunion du Comité Consultatif International de NUWARD qui se tient ce jour à Lyon (France), EDF et Fortum annoncent la signature d'un accord de coopération. Cet accord marque l'intention d'EDF et de Fortum d'étudier les opportunités de coopération autour du développement de nouvelles centrales nucléaires en Finlande et en Suède, sur la base d'EPR et de petits réacteurs modulaires (SMR NUWARD). Fortum, groupe énergétique majeur à l'international dont le siège se situe en Finlande a engagé une étude de faisabilité sur deux ans pour explorer les prérequis à la construction de nouvelles capacités nucléaires en Finlande et en Suède, avec des réacteurs conventionnels et des petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) » explique EDF par communiqué.
Pour le développement européen du nucléaire, EDF est le partenaire naturel. EDF est le plus grand exploitant nucléaire au monde : le Groupe jouit d'une expertise incomparable sur l'ensemble du cycle nucléaire et a l'ambition de déployer une flotte d'EPR en Europe. Par ailleurs, l'entreprise développe en ce moment son projet NUWARDTM, un SMR de 340 MWe, dont la commercialisation est envisagée dès 2025 », continue le texte.
Une approche que partage le finlandais Fortum : « Nous sommes très heureux de coopérer avec le leader du nucléaire en Europe tant dans le cadre de notre étude de faisabilité récemment engagée pour la construction de nouveaux réacteurs en Scandinavie, que dans l'objectif de bénéficier de la solide expertise d'EDF dans la gestion d'une flotte », explique Petra Lundström, Vice-Présidente chez Fortum, chargée des services d'ingénierie nucléaire et des actifs en copropriété.
Au-delà de la Finlande et de la Suède, EDF présente dans son communiqué cette alliance comme la source d’ « opportunités » pour « toute l’Europe ».