Les femmes en Algérie n’ont pas les mêmes droits devant la loi. « La responsabilité des violences commises contre les femmes sont imputées à la passivité de l'entourage de la victime, mais aussi aux services de sécurité et aux autorités judiciaires, qui privilégient souvent la voie de la réconciliation sans mesurer l'ampleur du danger. Le réseau Wassila, un collectif de militantes des droits humains, est confronté, depuis au moins deux décennies, aux violences infligées aux femmes généralement en milieu familial. Sociologue et militante des droits humains, Dalila Iamarène Djerbal livre son expérience avec les victimes et décrypte les causes d'un phénomène socialement déstabilisant » rapporte un communiqué de l’association.
Le texte s’appuie sur l’expérience de la militante qui compte en décennies son engagement pour les femmes en Algérie. On y apprend notamment que « les femmes sollicitent le réseau Wassila "surtout pour la violence des proches : dans la grande majorité des cas, ce sont des violences physiques qui ne vont pas sans violences psychologiques, menaces, violences sexuelles, humiliations, et même tentatives de meurtre. L'objectif premier de ces femmes est la survie, essayer de mener un semblant d'existence "normale", protéger les enfants, assumer les charges domestiques, travailler, c'est vital pour elles". » continue le texte.
« Le féminicide n'est pas un accident dans une vie, c'est un long processus de destruction des défenses psychologiques de la victime par des violences portées chaque jour, sans laisser de traces, une gifle, un coup de pied, une humiliation, des menaces de faire plus » avance la militante.
« Cette société qui en fait une mineure à vie dans la loi, ce qui détermine toute son existence et ses moyens d'autonomie, cette justice qui prend mieux en charge une victime d'accident de la route qu'une victime de violence humaine..." Les femmes en situation de détresse se rebellent parfois. Souvent, elles sont livrées, à nouveau, à leurs bourreaux, pieds et poings liés » continue le texte.
L’approche de la Préfecture de Paris pour faire interdire les rassemblements qui demandent le retour des messes est un sujet. Car si finalement la manifestation devant l’église Saint Sulpice a eu lieu, c’est que le Tribunal administratif n’a pas été convaincu par les arguments avancés par le Préfet Didier Lallement. « Peu glorieuse avait été la tactique utilisée par la préfecture de police de Paris pour empêcher tout recours des organisateurs : dans un premier temps, elle avait soumis l’autorisation d’un rassemblement pour le dimanche aux conditions suivantes : « pas de prières, pas de chants, pas de messe et absence de signes religieux apparents ». Les organisateurs confièrent à Me Henri de Beauregard le soin de déposer un référé-liberté pour revoir ces conditions. Une audience au tribunal administratif fut fixée au samedi mais, dans la nuit, la Préfecture revint sur les conditions pour les réduire à une seule : « pas de messe de rue » » commente Le Figaro .
Comme si la question des prières de rue avait été une question de prière et non une question de non-autorisation, la préfecture est sortie de son rôle et la justice administrative l’a remise dans le rang. « Pourquoi le préfet de police de Paris a-t-il échoué ce week-end ? Alors que la demande des organisateurs avait été déposée en préfecture, dès mardi, pour une manifestation ce dimanche, Didier Lallement leur a répondu par lettre, samedi, pour leur dire qu’il avait décidé « de ne pas interdire » le rassemblement mais posait deux conditions : le respect strict des consignes sanitaires et, à nouveau, l’absence de «prières de rue». Samedi, les organisateurs et Me Henri de Beauregard ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif. Le juge l’a examiné en urgence et a finalement autorisé la manifestation car « rien dans le droit français ne prévoit de soumettre un rassemblement à l’absence de prière », commente l’avocat » appuie le quotidien.
Pourquoi 9 000 personnes peuvent assister à des spectacles du Puy du Fou quand les stades de foot sont bloqués à 5 000 ? De cette question pas du tout innocente, beaucoup de commentateurs se sont saisis, pour dénoncer le traitement de faveur dont le parc d’attraction serait bénéficiaire. Le Parisien-Aujourd’hui en France a posé quelques questions par écrit à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot qui était en déplacement et a répondu à distance.
« Je comprends l'émotion et la colère des professionnels et des artistes qui ont dû annuler leurs activités et c'est un véritable crève-cœur, assure la ministre. Le parc du Puy-du-Fou n'a bénéficié d'aucun passe-droit. Le gouvernement a souhaité par un décret en date du 10 juillet dernier que des dérogations puissent être accordées à l'interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes en étudiant les situations au cas par cas. Nous avons voulu que ces demandes soient traitées au plus près du terrain, par les préfets de département. La situation de nombreux festivals notamment de musique n'est pas comparable. Beaucoup sont des festivals debout, configuration qui reste aujourd'hui interdite. Les autres festivals qui pouvaient s'organiser en août en respectant les conditions sanitaires (places assises, distanciation…) ont pu se tenir, comme le festival de piano de la Roque-d'Anthéron ou le festival de Ramatuelle » a expliqué la ministre.
Il s’agit donc effectivement d’une dérogation, mais qui s’inscrit dans une logique globale de cas par cas et non pas unique. Quant à comparer un parc d’attraction sur des dizaines d’hectares avec un stade de foot, on ignore si c’est de bonne foi ou pour politiser le débat que les critiques sont émises. « Par ailleurs, le Puy du Fou n'est pas comparable aux salles et aux festivals culturels. La capacité initiale est énorme et peut permettre d'envisager d'accueillir 9000 personnes en respectant la distanciation », appuie Roselyne Bachelot.