Sans surprise, Washington a rappelé qu’elle ne prenait pas en considération les résultats annoncés concernant les scrutins organisés par Moscou pour l’a sécession de plusieurs territoires ukrainiens. Dans un communiqué publié par le Département d’État, les États-Unis rappellent qu’ils considèrent qu’il s’agit d’une « tentative frauduleuse de modifier les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine », et qu’il s’agit de « simulacres de « référendums » ».
Plus surprenant en revanche, le communiqué de l’équivalent de notre ministère des Affaires étrangères est très offensif envers ceux qui prennent au sérieux les résultats de ces scrutins. « Nous lançons également un avertissement clair, soutenu par les dirigeants du G7 : nous demanderons des comptes à tout individu, entité ou pays qui apporte un soutien politique ou économique aux tentatives illégales de la Russie de modifier le statut du territoire ukrainien. À l'appui de cet engagement, les départements du Trésor et du Commerce publient de nouvelles orientations sur les risques accrus en matière de sanctions et de contrôle des exportations pour les entités et les personnes, en Russie ou ailleurs, qui soutiennent les simulacres de référendums, la prétendue annexion et l'occupation d'une partie de l'Ukraine par la Russie » lit-on dans le texte.
Ainsi, 910 personnes sont annoncés dans le viseur du Trésor du pays pour des sanctions pour « pour avoir violé la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Ukraine. »
« Enfin, le département du Commerce publie une règle qui ajoute 57 entités situées en Russie et dans la région de Crimée en Ukraine à la liste des entités, ce qui porte le total à 392. Nous poursuivrons les actions puissantes et coordonnées des États-Unis visant à obliger la Russie à rendre des comptes, à isoler l'armée russe du commerce mondial et à limiter fortement sa capacité à poursuivre son agression et à projeter sa puissance » conclue le texte.
La nouvelle administration américaine multiplie les initiatives pour montrer que leur position sur le climat a changé. Après un mandat Donal Trump avec le désengagement du pays sur les accords internationaux, c’est un tout autre visage qui est présenté. « Au Sommet des dirigeants sur le climat organisé par les Etats-Unis, le chef de l'ONU a appelé, jeudi, les dirigeants du monde entier à agir ensemble pour résoudre la crise climatique. A l'occasion de la Journée de la Terre (22 avril), le Président américain a organisé un Sommet des dirigeants sur le climat. Joe Biden, qui a annoncé dès le premier de jour de son mandat le retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris, a invité 40 dirigeants du monde entier pour relever le défi de la crise climatique à « un moment de péril et d'opportunité extraordinaire ». « Aucune nation ne peut résoudre cette crise à elle seule, et ce sommet est une étape sur la voie d'un avenir sûr, prospère et durable », a déclaré le Président américain à l'ouverture du sommet organisé virtuellement en raison de la pandémie de Covid-19 », rapporte l’ONU.
Il n’a échappé à personne que le rassemblement avait pour message principal le retour de la première puissance mondiale dans la dynamique de lutte contre les émissions de CO2. « Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'est réjoui de la tenue de ce sommet au cours duquel les dirigeants du monde entier sont invités à « se concentrer sur la menace existentielle du changement climatique ». Intervenant lors de ce sommet, le chef de l'ONU a salué l'annonce faite par les États-Unis de s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% à 52% en dessous des niveaux de 2005 d'ici à 2030.« Mère Nature n'attend pas », a prévenu M. Guterres. « Nous avons besoin d'une planète verte - mais le monde est en alerte rouge ». « Nous sommes au bord du gouffre. Nous devons nous assurer que la prochaine étape va dans la bonne direction. Les dirigeants du monde entier doivent agir », a-t-il martelé », continue le communiqué.
Mais si l’ambiance est à l’enthousiasme, cet aller-retour américain montre indéniablement la fragilité des accords internationaux. A la faveur des alternances politiques, la possibilité de voir des pays s’en détourner est une réalité.