Plus de justice sociale pour l’Afrique. Voilà un vœu pieux qui doit se transformer en objectif concret. A l’occasion d’une visite officielle du directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), ce cap fondamental a été rappelé.
« Le Directeur général de l'Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, a conclu sa première visite officielle en Afrique du Sud, au cours de laquelle il a souligné la nécessité d'une plus grande justice sociale. Il s'est entretenu avec le président Cyril Ramaphosa sur la voie à suivre pour le travail de l'OIT en Afrique du Sud. Le Directeur général a également présenté sa vision d'une Coalition mondiale pour la justice sociale, afin de contribuer à la réduction et à la prévention des inégalités et de veiller à ce que la justice sociale soit une priorité dans l'élaboration des politiques et des activités nationales et mondiales. Pendant son séjour, le Directeur général de l'OIT a également rencontré des responsables du Conseil national du développement économique et du travail (NEDLAC), ainsi que des représentants du gouvernement, des entreprises, des syndicats et des communautés, le coordinateur résident des Nations Unies et l'équipe de pays des Nations Unies en Afrique du Sud », rapporte le communiqué de l’organisation.
« Nous devons aux générations futures de coordonner nos efforts pour créer un environnement de travail équitable et sûr, sans laisser personne de côté, et c'est ce que signifie la justice sociale. Si nous voulons une prospérité partagée, une croissance inclusive et une paix universelle et durable, nous devons d'abord réaliser la justice sociale. La justice sociale aide les sociétés, les économies et les foyers à mieux résister aux chocs socio-économiques et environnementaux, à l'instabilité géopolitique et aux crises sanitaires mondiales », a déclaré le responsable de l’OIT.
La RSE l’exprime de façon urgente : tout travail a une dimension sociale. Cette dernière est variable en fonction de l’engagement de l’entreprise en la matière. La question qui est au cœur de la réflexion sur le rôle de l’entreprise depuis des années est aujourd’hui absolument pressente.
A l’occasion du 1er mai, l’Organisation internationale du travail (OIT) a fait ce même bilan. « Cette année, le monde célèbre encore le 1er mai, date de la Journée internationale du travail, dans l'ombre de la pandémie de Covid-19. La pandémie a dévasté le monde du travail, détruisant des emplois, des entreprises et des moyens d'existence. Elle a jeté des millions de personnes dans la misère et fait reculer le développement mondial. Comme la plupart des crises, elle a frappé le plus durement les plus faibles et les plus vulnérables, creusant encore des inégalités dans monde déjà inégal » explique le communiqué de l’organisation.
Le directeur de l’OIT, Guy Rider, a voulu aller plus loin : « La pandémie et ses conséquences sont un rappel brutal de l'interdépendance mondiale. Cette réalité vaut tout autant pour la santé que pour notre vie professionnelle (…) Personne ne peut se permettre d'être indifférent au sort des autres devant la fragilité du monde interdépendant que nous avons bâti. La solidarité est la clé, la clé de notre survie et de notre prospérité commune, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières ».
Alors que nombre d’entreprises vont survivre aux vagues et ressacs de Covid-19 grâce à l’aide publique issue de la solidarité collective, ce sont les choix des entreprises qui permettront de limiter la casse sociale qui s’annonce. « Pour reconstruire en mieux, l'OIT estime que le monde doit faire des choix politiques cohérents et délibérés : en créant des emplois et garantissant des conditions de travail décentes pour chacune et chacun ; en étendant la protection sociale ; en protégeant les droits des travailleurs ; et en recourant au dialogue social. Nous ne devons jamais sacrifier les valeurs de justice sociale » avance le communiqué.
La journée internationale pour l’abolition de l’esclavage le 2 décembre, n’est pas une commémoration. C’est un objectif. « Selon l'Organisation internationale du Travail (OIT), il y a actuellement plus de 40 millions de victimes de l'esclavage moderne dans le monde. L'objectif de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage (2 décembre) est d'éradiquer les formes contemporaines d'esclavages. L'esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d'êtres humains. Il implique des situations d'exploitation qu'une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes ou d'abus de pouvoir » explique le communiqué de l’organisation.
On aurait tort de considérer qu’il s’agit d’une façon de communiquer sur de nouvelles dérives, il s’agit bien d’esclavage même si les formes ont considérablement évolué depuis les abolitions successives. Qu’il s’agisse des travailleurs sans papiers ou des pays où le titre de séjour dépend de l’employeur – notamment concernant les employés de maison au Proche et Moyen Orient – on peut dans de nombreux cas parler d’esclavage moderne même si les cas varient considérablement les uns des autres.
« Par ailleurs, plus de 150 millions d'enfants sont contraints de travailler. Cela représente plus d'un enfant sur 10 dans le monde. L'OIT a adopté un nouveau protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, qui est entré en vigueur en novembre 2016 » ajoute le communiqué de l’Organisation internationale du travail. Malheureusement, le communiqué de l’OIT n’en dit pas plus sur les méthodes utilisées pour atteindre ce chiffre de 40 millions de victimes, ni les pays les plus concernés. D’autant que dans ce domaine, les législations mais surtout les contrôles sont clés tant pour évaluer la situation que pour sanctionner les esclavagistes modernes.