RSE Magazinehttps://www.rse-magazine.com/2024-03-28T21:20:33+01:00Webzine Maker48.80930472.1259764https://www.rse-magazine.com/favicon.icoChez Vicat, Jean-Vincent Placé en immersion dans la filière ciment-béton2017-02-08T12:36:00+01:00https://www.rse-magazine.com/Chez-Vicat-Jean-Vincent-Place-en-immersion-dans-la-filiere-ciment-beton_a2063.htmlhttps://www.rse-magazine.com/photo/art/imagette/11137710-18489681.jpg2017-02-08T12:18:00+01:00RSE Magazine
La visite pourrait sembler incongrue de la part d’un ancien pilier d’EELV. Dans l’imaginaire collectif, le béton et le ciment ne sont pas forcément ce qui vient en premier à l’esprit lorsqu’on évoque les questions de responsabilité sociale et environnementale. Et pourtant, c’est bien dans cette optique que Jean-Vincent Placé, aujourd’hui Secrétaire d’État en charge de la réforme de l’État et de la simplification, s’est rendu en Isère le 3 février dernier à la rencontre du groupe cimentier Vicat. De la carrière de Mépieu, aux laboratoires de R&D de L’Isle d’Abeau, en passant par la cimenterie de Montalieu, le groupe Vicat a tenu à démontrer au secrétaire d’Etat la teneur concrète de ses engagements et réalisations en matière de développement durable et d’économie circulaire.
Un ancrage territorial fort
Le groupe français Vicat, entreprise familiale depuis 160 ans, n’est pas vraiment un nouveau venu dans le ciment. Dans le sillage de Louis Vicat, inventeur du ciment artificiel il y a deux siècles et « préférant la gloire d’être utile à celle d’être riche », le groupe Vicat compte aujourd’hui près de 8000 collaborateurs, répartis dans 11 pays. Par la voix de son PDG Guy Sidos, le cimentier a profité de la visite du secrétaire d’Etat pour battre en brèche quelques idées reçues, à commencer par celles concernant l’empreinte économique territoriale de l’industrie cimentière.
Ainsi, le précurseur du ciment a fait valoir son engagement local et développé un schéma d’économie circulaire. Le ciment est en effet un matériau à produire localement : le « rayon d’action » d’une cimenterie pour l’acheminement de ses produits est de 150 kilomètres au mieux. Pour ce qui est du béton, la distance est de 20 kilomètres en moyenne. Produire au plus près des sites d’extraction de matières premières et d’utilisation des produits finis est donc indispensable, d’autant plus que cela permet de limiter les coûts environnementaux induits (du reste, les carrières d’où est extraite la matière première minérale sont réaménagées au fil de l’exploitation de telle sorte à protéger la biodiversité).
Cette logique de proximité a été poussée plus loin en Isère : la cimenterie de Montalieu s’approvisionne pour partie auprès de la nouvelle carrière de Mépieu. Entre les deux, distantes de quelques kilomètres, le plus long convoyeur d’Europe semi-enterré. Ce dispositif, sorte de tapis roulant pour les produits miniers, permet l’acheminement de 700 tonnes de matériaux par heure, avec un impact limité sur la faune et sur les paysages. Ce convoyeur électrique permet aussi d’éviter les norias de dizaines de camions entre la carrière et la cimenterie.
Consommer et recycler local
De la même manière, afin de préserver la santé des riverains, les cimenteries s’évertuent à limiter l’ensemble des impacts environnementaux (filtrations des poussières, diminution des rejets de CO2 et de dioxyde de soufre…), tout en améliorant l’intégration paysagère des sites industriels.
Des efforts conséquents sont aussi portés sur les approvisionnements au sens large. Dans une logique d’économie circulaire, la cimenterie de Montalieu est un outil industriel permettant de valoriser des matières premières issues de déchets rigoureusement sélectionnés, comme les terres excavées de chantiers de construction ou de démolition, les sables de fonderies, ou des gravats préalablement triés. Les sources de matières premières ont ainsi été diversifiées pour limiter le recours à de nouvelles carrières ou prolonger l’usage de celles existantes.
Du côté de la consommation d’énergie, des efforts considérables ont également été entrepris. En effet, 60% de celle-ci ont pour origine des combustibles de substitution permettant la valorisation énergétique de déchets issus de biomasse, tels que les sciures de bois, les résidus industriels, les pneus ou encore les produits issus de tri d’encombrants en déchetterie. Des approvisionnements qui, en outre, sont eux aussi départementaux, voire régionaux.
Notons que l’industrie cimentière s’était précocement engagée sur le terrain du développement durable en étant signataire, dès 1996, d’une charte de l’environnement. On estime aujourd’hui que près d’un million de tonnes de déchets par an sont ainsi valorisés par l’industrie cimentière, principalement en remplacement des combustibles fossiles (coke de pétrole, charbon ou encore fioul lourd). Au début du mois de janvier, la filière poursuivait son engagement en réunissant industriels, parties prenantes et pouvoirs publics autour d’un projet de « Green Deal » visant « à accroître la valorisation énergétique de déchets biomasse issus de la démolition et des chantiers qui n’ont pu faire l’objet d’un recyclage, et à augmenter la capacité de traitement des déchets énergétiques en cimenterie, notamment par la réalisation d’investissements permettant leur traitement. »
Le béton, matériau durable d’avenir ?
Les préoccupations environnementales ne s’arrêtent pas aux portes des sites de production. C’est aussi le sens de la visite de Jean-Vincent Placé : mettre en valeur les produits finis, qu’il s’agisse du béton prêt à l’emploi ou de produits préfabriqués en béton, qui ont toute leur place dans les logiques de construction durable.
C’est en effet une réalité technique : les qualités du béton en font un best-of-class de la construction sur bien des aspects. Si le ciment et le béton font figure de repoussoirs lorsque sont évoqués les matériaux de l’habitat durable, c’est essentiellement parce qu’ils sont associés dans l’imaginaire collectif, soit aux pratiques d’urbanisme anarchiques qui ont foisonné par exemple sur la Côte d’Azur, qualifiées de « bétonnage des côtes », soit aux barres HLM des banlieues grises construites dans les années 1960 et 1970. On est ici bien loin de l’esthétisme urbain désormais revendiqué par des architectes de renom tels que Giovanni Lelli ou encore Rudy Ricciotti, tous deux passionnés de béton. On est aussi à mille lieux des bâtiments récemment construits en béton et certifiés HQE, à l’instar du siège régional de Safran à Toulouse ou du lycée Victor Hugo, à Lunel, alliant isolation thermique et aménagement paysager d’intérieur.
Preuve, si besoin en était, de la respectabilité environnementale du béton, l’ADEME elle-même avait plébiscité en 2008 une solution utilisant « l’inertie des bétons » dans la construction de son nouveau siège social d’Angers, logiquement estampillé des certifications HQE, THPE et BBC. Techniquement, le béton est donc un matériau peu onéreux, à la durée de vie importante, d’une souplesse d’emploi inégalée, étanche, résistant au feu et aux contraintes mécaniques, et un excellent isolant thermique et phonique. Mais c’est aussi, on tend à l’oublier, un matériau naturel et 100% recyclable : bien que « transformé », il est considéré comme « roche composite ». C’est aussi un matériau sain : il résiste naturellement aux mousses, aux moisissures et aux insectes sans traitement chimique de surface.
Les méthodes d’optimisation, employées sur les sites industriels du groupe Vicat, en attestent : la production du béton peut donc s’inscrire dans un cadre de développement durable, d’autant plus que le matériau en lui-même ne manque pas de qualités intrinsèques. Si le terme « bétonner » est encore utilisé parfois de façon péjorative, c’est oublier un peu vite qu’il constituera pour très longtemps encore les fondements, au sens propre comme au sens figuré, de nos modes de construction, habitations durables comprises.
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Jean-Vincent Placé veut former les cadres publics aux questions écologiques2016-08-12T18:30:00+02:00https://www.rse-magazine.com/Jean-Vincent-Place-veut-former-les-cadres-publics-aux-questions-ecologiques_a1810.htmlhttps://www.rse-magazine.com/photo/art/imagette/10026032-16287061.jpg2016-08-12T18:25:00+02:00Joseph Martin
Jean-Vincent Placé renoue avec les questions écologiques. Après avoir surtout fait parler de lui lorsqu’il a accepté un poste au gouvernement contre l’avis du parti EELV, le sénateur et secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat vient de livrer une analyse sur la place de l’écologie dans la fonction publique.
Sur son blog, hébergé par le site Huffington Post, l’homme politique s’est en effet prononcé pour que les cadres de la fonction publique soient formés aux questions écologiques. « Dans la période charnière que nous vivons, il est temps de passer à une nouvelle étape de la transition écologique où le discours sur les valeurs et les grands principes puisse s'appuyer sur une culture de la décision publique où les enjeux du développement durable figurent à leur juste place » affirme-t-il.
Retard du public sur le privé
« Beaucoup d'entreprises l'ont déjà compris et ont intégré cette préoccupation dans leurs décisions stratégiques. Nombre de grandes villes et de régions ont changé leur manière de faire et de voir en ce domaine. Le paradoxe serait que l'Etat reste à la traîne de ces évolutions, alors que notre culture et notre histoire lui donnent une importance incontournable lorsqu'il s'agit de marquer un changement d'époque. La France ne ferait d'ailleurs que rejoindre un mouvement qui existe aux Etats Unis, en Allemagne, ou au Canada par exemple, depuis déjà plusieurs années » analyse Jean-Vincent Placé. Il propose donc que lors de la formation des cadres, les questions liées à l’écologie prenne une place plus importante. « Cela concernerait l'élargissement de leur culture générale sur des questions comme les enjeux économiques et financiers de la transition écologique, les questions climatiques et leurs liens avec le développement et l'aménagement du territoire, les sujets énergétiques, les liens entre santé et environnement, l'articulation entre inégalités sociales et environnementales etc. Mais surtout à partir de l'analyse de cas pratiques incluant les exemples étrangers et ceux des collectivités locales, l'intégration de critères écologiques au corpus classique des critères de la décision publique. C'est un enjeu essentiel de la modernisation de l'action publique » ajoute l’homme politique.
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EELV : Jean-Vincent Placé quitte le groupe écologiste2015-08-28T11:10:00+02:00https://www.rse-magazine.com/EELV-Jean-Vincent-Place-quitte-le-groupe-ecologiste_a1335.htmlhttps://www.rse-magazine.com/photo/art/imagette/8193702-12797425.jpg2015-08-28T10:40:00+02:00Sébastien Arnaud
Après le départ de François de Rugy, le coprésident du groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV), c’est Jean-Vincent Placé, le président du groupe au Sénat qui a annoncé à son tour son départ du parti ce vendredi 28 août. Un article en ligne du journal Le Monde fait part du départ mouvementé de Jean-Vincent Placé du groupe Europe Ecologie Les Verts. Le président du groupe au Sénat a annoncé, selon les informations du Monde, son départ sur Europe 1, en qualifiant le parti d’ « astre mort, une structure morte qui donne une vision caricaturale et politicienne de l’écologie ».
« Le feu à la maison des écologistes »
Selon l’article du journal Le Monde, Jean-Vincent Placé a affirmé, le jour de son départ, sa volonté de fédérer un nouveau mouvement de l’écologie réformatrice, en soulignant ses objectifs : « Je souhaite fédérer autour de moi, avec François de Rugy, un grand mouvement de l’écologie réformatrice. […] Mon objectif, c’est d’animer l’écologie réformatrice qui assume la mondialisation, qui est pour l’Europe fédérale, qui aime la République, qui aime la laïcité et qui s’inscrit bien sûr dans l’économie de marché, qui veut faire changer les choses. » Soulignant un manque de soutien important de la part du gouvernement, le représentant du groupe écologiste au Sénat s’en dit « sidéré ». L’article du Monde rappelle ses déclarations lors des journées du Front démocrate et Génération écologie à La Rochelle (Charente-Maritime) : « Il y a urgence et il y a le feu à la maison de la gauche et des écologistes. Il est encore temps de rassembler, il faut le faire sur le fond, sur les projets », avant d’ajouter « J’ai trop cru à la force des partis, j’ai longtemps cru aux accords intermédiaires, aux protocoles. Je crois que c’est totalement fini tout ça. EELV, on y est ou on n’y est pas, mais au fond, c’est déjà une structure morte. »
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Cécile Duflot s’oppose au retour des écologistes au gouvernement2015-03-17T19:41:00+01:00https://www.rse-magazine.com/Cecile-Duflot-s-oppose-au-retour-des-ecologistes-au-gouvernement_a1103.htmlhttps://www.rse-magazine.com/photo/art/imagette/7552187-11654132.jpg2015-03-10T11:13:00+01:00Joseph Martin
A quelques jours des élections départementales la rupture est consommée. Après avoir à plusieurs reprises montré une nette volonté de se différencier du gouvernement, les Verts continuent à enfoncer le clou. A l’occasion des débats sur la transition écologique puis sur la loi Macron, les élus d’Europe écologie les Vert (EELV) ont manqué peu d’occasions de montrer leurs divergences avec l’exécutif.
C’est du moins la principale ligne du parti écologiste que certains cadres continuent à porter. Cécile Duflot, l’une des personnalités les plus en vue du parti et ancienne ministre, a confirmé cette tendance. Dans une interview accordée au quotidien Libération, cette ancienne membre des équipes de Jean-Marc Ayrault, a en effet critiqué très directement le gouvernement actuel. Pour elle, il « ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale. »
Pas de participation malgré les tentations individuelles
Cécile Duflot a ainsi affirmé que la politique du gouvernement était trop éloignée de la ligne de son parti pour justifier l’association de certaines personnalités. Celle qui est députée de Paris, déplore que « la situation de notre pays s'aggrave et aucune idée neuve n’(est) proposée ». D’après les propos de Cécile Duflot, des personnalités en vue dans son parti sont « tenté(e)s » de participer au gouvernement. Mais selon elle, « il faudrait un changement de modèle, où l'écologie soit centrale » pour qu’une collaboration du parti dans son ensemble soit décidée. De son côté le quotidien Le Monde croit savoir qu’il s’agit d’une déclaration à peine camouflée en direction de Jean-Vincent Placé, le patron des Verts au Sénat. Son attitude serait « surveillée de près au sein d'EELV. Le sénateur de l'Essonne ne cache pas ses ambitions ni ses contacts, réguliers selon lui, avec MM. Hollande et Valls ». Dans une intervention sur Europe 1 Jean-Vincent Placé a en effet largement soutenu le gouvernement tout en affirmant avoir certains désaccords, notamment dans le domaine de l’écologie.