Plus efficace, la propulsion nucléaire est l’avenir du spatial. C’est du moins ce qu’espère le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). « Le CEA va mener deux études de faisabilité sur la propulsion nucléaire dans l'espace pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA). La propulsion nucléaire, par son efficacité propulsive bien supérieure à celle des moteurs chimiques utilisés aujourd'hui, doit permettre à l'Europe d'assurer des missions de très longue durée dans l'espace. Limités en poussée, en autonomie, les systèmes classiques de propulsion dans l'espace - et non ceux lors du lancement - montrent aujourd'hui leurs limites pour les voyages lointains. C'est pourquoi le CEA va étudier pour le compte de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) la faisabilité de deux projets de propulsion nucléaire. Ceux-ci pourraient apporter des avantages non négligeables, répondant à la préoccupation de l'Europe d'assurer des missions de longue durée dans l'espace », explique l’organisation par communiqué.
Le texte se présente comme un engagement de la part de la CEA en faveur du développement du nucléaire : « Le premier projet, baptisé Alumni, est piloté par le CEA avec l'appui d'Ariane Group et de Framatome. Il porte sur un moteur de propulsion nucléo-thermique. Son concept : chauffer de l'hydrogène liquide en le faisant passer dans le coeur d'un réacteur nucléaire pour le transformer en gaz et le porter à haute température, avant de l'éjecter pour générer une poussée avec une efficacité deux à trois fois plus grande qu'un moteur chimique classique. Une telle performance permettrait ainsi de réduire la durée du trajet vers Mars ; un voyage plus court et meilleur pour la santé des astronautes, qui seraient moins exposés à l'intense rayonnement spatial. De tels moteurs, toujours dans une optique d'exploration habitée de la planète rouge, faciliteraient aussi l'envoi des gros équipements indispensables à la survie des astronautes. »
Tandis que le deuxième projet « RocketRoll, vise à étudier la faisabilité d'un système de propulsion nucléaire électrique où l'électricité produite par un réacteur électronucléaire alimente des propulseurs électriques ioniques, dont le principe consiste à ioniser un gaz et à accélérer les ions produits, qui sont ensuite éjectées pour générer la poussée. Cette étude sera réalisée au sein d'un consortium dont fait partie le CEA. Par rapport aux systèmes de propulsion ionique classiques, où l'électricité est produite par des panneaux solaires, des moteurs offriraient une poussée plus élevée, indépendante de l'exposition à la lumière du Soleil, donc de la distance à celui-ci. Ils simplifieraient ainsi l'utilisation de cette propulsion, en particulier au-delà de Mars, dans le système solaire extérieur. »
Le FMI confirme qu’il y aura bien un choc économique européen causé par la fin des importations de gaz russe. « L'invasion de l'Ukraine par la Russie a encore assombri les perspectives de la croissance mondiale, l'économie européenne étant exposée à de graves revers en raison de ses liens commerciaux, financiers et d'investissement avec les pays en guerre. L'Europe subit à présent une interruption partielle des exportations de gaz naturel de la Russie, son principal fournisseur d'énergie. La perspective sans précédent d'une coupure totale alimente les inquiétudes concernant une éventuelle pénurie de gaz, une hausse encore plus forte des prix et ce que cela entraînerait sur le plan économique. Bien que les responsables politiques agissent avec célérité, ils ne disposent d'aucun modèle pour gérer et atténuer le choc » explique le Fonds monétaire international par communiqué.
L’organisation internationale introduit par un texte de résumé trois documents de travail publiés à ce sujet. « Nos travaux montrent que dans certains des pays les plus touchés d'Europe centrale et orientale (Hongrie, République slovaque, République tchèque), il est possible que le risque de pénurie atteigne 40 % de la consommation de gaz, la chute concomitante du produit intérieur brut pouvant atteindre jusqu'à 6 %. Il serait toutefois possible d'atténuer ces répercussions en veillant à se procurer d'autres sources d'approvisionnement et d'énergie, en desserrant les goulets d'étranglement des infrastructures, en encourageant les économies d'énergie tout en protégeant les ménages vulnérables et en élargissant les accords de solidarité afin de mutualiser l'offre de gaz entre les pays » lit-on.
Les différences de situation selon les pays sont très importantes et expliquent aussi en grande partie les positions politiques de l’Europe centrale, première concernée. «