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Différence moyenne de près de 20 centimètres selon les pays : l’impact de la sous-alimentation sur la corpulence

Sébastien Arnaud
10/11/2020



Une étude publiée par The Lancet souligne les liens entre la nutrition, la taille et l’IMC des enfants. Avec des tailles moyennes qui varient de près de vingt centimètres selon les pays, ce travail est un plaidoyer pour les programmes alimentaires destinés aux enfants.



Creative Commons - Pixabay
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La génétique est clé mais ne fait pas tout. Car comment expliquer les variations de tailles d’années en années dans des pays si l’on n’étend pas la recherche aux situations alimentaires ? C’est ce qu’a fait une équipe de chercheurs de l’Imperial College de Londres pour une étude qui vient d’être publiée par The Lancet. Ils ont comparé les données disponibles des tailles, poids et IMC d’enfants et adolescents de 5 à 19 ans dans 193 pays depuis 1980.

« Un travail inédit qui leur permet de conclure à une différence de près de 20 cm entre les nations où les jeunes de 19 ans sont les plus grands – comme les Pays-Bas (183,8 cm pour les garçons en moyenne et 170,4 cm pour les filles), l’Islande ou le Monténégro –, et les nations où ils sont les plus petits, comme le Bangladesh (165,1 cm et 152,4 cm), le Guatemala ou le Timor-Oriental. A 19 ans, une Guatémaltèque fait, par exemple, la même taille qu’une Néerlandaise de 11 ans, selon cette étude » résume Le Monde .

Car si l’étude montre des variations importantes entre des pays aux niveaux de vie similaire, comme en Europe, ce sont surtout les évolutions des pays où la pauvreté a drastiquement reculé qui permettent les conclusions des chercheurs. « Dans certains pays, les jeunes ont ainsi connu une croissance spectaculaire en une génération. C’est le cas en Chine, où les femmes de 19 ans ont gagné 6,1 cm en près de trente ans pour atteindre 163,5 cm en 2019. La croissance est encore plus marquée chez les jeunes hommes chinois et atteint 8,1 cm pour une moyenne à 175,7 cm. Des gains qui s’expliquent en très grande partie par la hausse du niveau de vie du géant asiatique » appuie Le Monde. A l’inverse des pays qui ont connu la guerre ou des difficultés ont vu la taille de leur population stagner voire baisser comme en République démocratique du Congo.

Autre élément qui tend à prouver que les habitudes alimentaires ont plus d’impact que la génétique : « Nous avons aussi observé que la taille des populations descendantes d’immigrés a tendance à converger en quelques générations avec celle du nouveau pays, ce qui renforce l’idée que la génétique ne joue qu’un petit rôle par rapport à la nutrition ou l’environnement », explique la chercheuse Andrea Rodriguez Martinez.






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