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Agro-écologie, opération séduction de Manuel Valls au Salon de l’agriculture

27/02/2015



Dans un long article-communiqué publié sur le site du gouvernement, les responsables de la communication du Premier ministre ont profité du Salon de l’agriculture pour mettre en avant la position du gouvernement. La direction agro-écologie est rappelée alors que le message a du mal à passer auprès des agriculteurs.



Agro-écologie, opération séduction de Manuel Valls au Salon de l’agriculture
« 2015 marque l’An 1 de la généralisation de l’agro-écologie en France » commence l’article-communiqué publié sur le site du gouvernement. Dans ce texte, aux allures de publireportage, les communicants du gouvernement ont profité du Salon de l’agriculture pour souligner la position du Premier ministre pour ce secteur.

A l’occasion de cet événement médiatisé, Manuel Valls a signé  les premiers Groupements d’intérêts économiques et environnementaux, les fameux GIEE.  L’occasion pour le gouvernement de rappeler que « ce sont des outils structurants qui permettent aux agriculteurs d'un même territoire de construire un projet commun à vocation économique, environnementale et sociale. »

Agriculteurs méfiants

Malgré une communication parfaitement maitrisée, le gouvernement a du mal à empêcher les agriculteurs de se méfier des annonces de révolution du secteur primaire. « Il ne faut pas opposer écologie et agriculteurs, au contraire. Les agriculteurs, les exploitants agricoles, les éleveurs sont souvent les premiers écologistes de notre pays » a déclaré le Premier ministre.

Multipliant les annonces dans tous les domaines agricoles, Manuel Valls a de la peine  convaincre les associations ou ONG écologistes d’un côté (notre article)  et les agriculteurs de l’autre. Des représentants de ces derniers n’ont pas manqué de rappeler que bien que le terme soit nouveau, les exploitants n’ont pas attendu ce concept pour tenter de mettre en pratique des moyens de production compétitifs et respectueux de l’environnement. Intuition confirmée par une enquête du ministère de l'Agriculture publiée le 10 février qui indique que seulement un agriculteur sur deux a entendu parler du concept...

Ce sera dans la mise en pratique de ces concepts, que le gouvernement sera jugé par le secteur primaire. Pour les rassurer, le PM s’est empressé d’affirmer : « Il faut des contrôles bien sûr, mais ça ne peut pas être des contrôles tatillons, qui gênent le travail des agriculteurs. Il faut que le choc de simplification attendu entre dans les faits, c’est ce qui est en train aujourd’hui de se mettre en œuvre. »






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