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Fiscalité écologique, que vont devenir les nouvelles recettes fiscales de 2019

Sébastien Arnaud
26/09/2018



La hausse du prix du carbone et les taxes sur les carburants vont rapporter 2,8 milliards d’euros à l’Etat. Des recettes supplémentaires qui interrogent sur leur utilisation écologie, souligne la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.



Creative Commons - Pixabay
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Est-ce que taxer les carburants et le carbone est une démarche écologique ou fiscale ? En substance c’est ce que se demande la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme par communiqué. « 2,8 milliards d’euros, telle est la somme supplémentaire que devrait rapporter la hausse, au 1er janvier en 2019, du prix du carbone et le rattrapage du prix du diesel sur celui de l’essence. Cette hausse est justifiée par la nécessité de donner aux énergies fossiles le vrai prix des dégâts climatiques et sanitaires engendrés, et la remise en cause du taux réduit jusque-là accordé à des secteurs comme le BTP ou la métallurgie marque une avancée utile » commence le texte.
 
Evidemment, augmenter par des taxes les coûts de ce qui abime l’environnement est un acte écologique. Mais le procédé serait d’autant plus efficace s’il prévoyait que les sommes perçues soient utilisées pour des actions en faveur de l’environnement. « Afin de rendre la transition écologique accessible, juste et efficace la Fondation pour la Nature et l’Homme appelle le gouvernement à : Mettre en place un processus de concertation sur l’utilisation de ces recettes fiscales nouvelles. D’ores et déjà utiliser massivement les recettes la taxe carbone pour financer la transition dans la rénovation des bâtiments, dans le développent des transports durables, mais aussi la transformation de l’agriculture » continue le communiqué. Si l’on ne peut s’empêcher de sourire en voyant la fondation Nicolas Hulot faire des recommandations au gouvernement auquel le fondateur avait participé, les remarques restent pertinentes.
 
« La Fondation pour la Nature et l’Homme salue le renforcement du prix du carbone. En revanche, elle regrette la faiblesse de l’accompagnement à destination des ménages et des PME qui aujourd’hui n’ont pas les moyens de s’adapter. Le projet de loi de finance est marqué par le maintien d’un accompagnement a minima. La hausse moyenne de 50 euros du chèque énergie et le renforcement de la prime à la conversion ne répondront pas aux inquiétudes légitimes de millions de foyers. Isoler son logement ou son commerce et changer de système de chauffage pour consommer moins d’énergie, ou encore changer de voiture ou de mode de transport pour sortir de sa dépendance au pétrole, ne sont pas encore des options accessibles à tous. Surtout pour les classes populaires et moyennes, surtout lorsque l’on habite en zone périurbaine ou rurale » lit-on plus loin.






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